Après avoir atteint 100,10 dollars, le baril a établi un nouveau
record de clôture, en terminant la séance à 100,01 dollars. Cette
nouvelle flambée des cours de l'or noir est due à une possible
baisse du niveau de production de l'Organisation des pays
exportateurs de pétrole (Opep) lors de sa prochaine réunion le 5
mars à Vienne. L'Opep représente à elle seule environ 40% de
l'offre mondiale de pétrole.
Le baril de pétrole avait franchi le seuil symbolique des 100
dollars pour la première fois le 2 janvier, avant de monter jusqu'à
100,09 dollars le lendemain.
Depuis cette date, les cours avaient amorcé un fort mouvement de
repli sous l'effet d'une conjonction de facteurs, dont une possible
entrée en récession de l'économie américaine, première
consommatrice d'énergie mondiale. Un coup de froid à la croissance
économique américaine serait préjudiciable à la demande en
hydrocarbures, soulignaient alors les analystes.
Mais le bras de fer entre le Venezuela et le géant pétrolier
américain ExxonMobil a balayé ces inquiétudes, notamment après que
Caracas eut menacé d'interrompre ses livraisons de brut aux
Etats-Unis.
agences/cer
Taxe sur l'essence: le Conseil fédéral tranche
Le Conseil fédéral doit se prononcer mercredi sur l'introduction d'une taxe sur les carburants qui pourrait atteindre 50 centimes par litre. Le résultat de la discussion devrait être connu jeudi.
Cette taxe, défendue par Moritz Leuenberger, serait redistribuée aux citoyens sous la forme de baisses des cotisations salariales et des primes d'assurance maladie.
Pour ses opposants, une taxe sur l'essence serait inefficace et ne déboucherait pas sur une réelle baisse de la consommation. Ses partisans, en revanche, estiment qu'elle donnerait un signal fort pour le développement de nouvelles technologies.
La hausse devrait se poursuivre
Selon les experts, la hausse du prix du pétrole enclenchée en 2002 devrait se poursuivre durant les cinq prochaines années en raison de la baisse de la production dans certains pays non membres de l'OPEP, d'une forte croissance de la demande d'Etats comme la Chine ou l'Inde et des tensions en matière de capacité de raffinage.
En outre, les solutions de rechange (biocarburants, gaz...) pour l'industrie sont encore peu efficaces.
Le prix du pétrole pourrait même doubler d'ici à dix ans, estime une experte de l'institut de conjoncture allemand DIW, qui «mise sur une nouvelle hausse à 105 dollars à court terme.»