Ce résultat prouverait le pouvoir du marketing sur les
consommateurs, explique une étude publiée lundi.
Les chercheurs de l'Institut d'économie de Californie ont demandé
à vingt-et-un volontaires de tester cinq différentes bouteilles de
Cabernet Sauvignon et de classer leurs préférences. Il s'agissait
d'un test en aveugle, la seule information fournie étant celle du
prix de la bouteille.
Un effet "réel" sur la perception
Sans le préciser aux cobayes, les chercheurs leur ont présenté
deux fois le même vin, la première fois accompagné du prix réel de
la bouteille, la deuxième avec un faux. Ils ont aussi fait passer
un Cabernet Sauvignon valant 90 dollars pour un "crû" à 10 dollars,
et un vin à 5 dollars pour un valant 45 dollars.
Pendant la dégustation, les scientifiques ont scanné le cerveau
des volontaires pour enregistrer l'activité neurale du cortex
orbito-frontal médian, siège du plaisir lié au goût, aux odeurs et
à la musique.
Ce scanner a démontré que si un consommateur est convaincu du prix
élevé d'un vin, gage pour lui de qualité, le breuvage est aussi
ressenti comme meilleur par le cerveau. Ce facteur subjectif a donc
un effet réel sur le cerveau, conclut cette étude publiée dans les
«Comptes-rendus de l'Académie nationale des sciences».
ats/cer
Les trois étapes de la dégustation
Une dégustation de vin se compose traditionnellement de trois étapes, qui correspondent à l'utilisation de trois sens : la robe, le nez et la bouche.
On désigne par robe la teinte du vin. Elle permet en particulier d'évaluer l'état de maturation de celui-ci.
Au nez, il s'agit de repérer les parfums de base composant l'odeur exprimée par le vin.
Enfin en bouche, il s'agit notamment de différencier les tanins, la vinosité, l'acidité ou encore la rétro-olfaction d'un vin.