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Collège de Lutry: Charles Poncet acquitté

Charles Poncet
Charles Poncet, un ardent défenseur de la liberté d'expression
Un tribunal a acquitté mardi l'avocat genevois Charles Poncet, poursuivi pour incitation à la violence publique. Il avait conseillé aux élèves de Lutry (VD) de bomber à la peinture les caméras de surveillance du collège.

L'avocat genevois Charles Poncet comparaissait mardi devant le
Tribunal de police d'Yverdon-les-Bains, suite à des propos tenus en
août 2006 sur les ondes de la Radio romande dans le cadre d'un
débat sur la vidéosurveillance.

Caméras sprayées

Le chroniqueur avait conseillé aux élèves de la petite commune
de Lutry (VD) de sprayer les caméras installées dans les préaux des
écoles. Il plaidait l'acquittement.



Ancien conseiller national libéral, avocat au barreau genevois et
ardent défenseur de la liberté d'expression, Charles Poncet, 61
ans, était accusé de provocation publique à la violence.



Peu après ses déclarations, trois caméras de surveillance avaient
été sprayées dans les écoles de Lutry, au grand dam de la
Municipalité qui avait dénoncé le cas au juge d'instruction.

Poncet est "content"

L'avocat genevois a salué cette «application juste du droit».
«Je suis content. Cela montre qu'on peut bénéficier d'une certaine
forme de liberté d'expression. Cela fait 35 ans que je me bats pour
cette liberté qui ne s'use que si on ne s'en sert pas», a-t-il
ajouté à l'issue de l'audience.



Le tribunal a estimé que les propos de l'avocat relevaient plus
d'une «figure de style» que d'un encouragement à maculer les
caméras. Pour Charles Poncet, il s'agissait d'une «simple boutade»,
prononcée dans le cadre d'une émission où il intervient comme «un
poil à gratter pour stimuler le débat».



Le président a toutefois tancé l'homme de loi, lui rappelant qu'il
avait manqué de prudence en s'adressant ainsi à des mineurs. En
raison de cette faute civile, les frais de la cause, qui s'élèvent
à 1225 francs, ont été mis à sa charge.

Un cas "mineur"

Dans sa plaidoirie, l'avocat de Charles Poncet, le conseiller
aux Etats vaudois Luc Recordon, avait demandé à la Cour d'acquitter
son client pour un cas aussi «mineur». «Le droit pénal n'est pas
appelé à canonner les moineaux», a-t-il dit.



Ce procès est de nature politique, a dit Me Recordon. «On a
cherché à coincer Charles Poncet sur une maladresse pour affaiblir
sa position de principe.» Le Genevois a répété son opposition
viscérale aux caméras de surveillance qui constituent, à ses yeux,
une «intrusion intolérable» dans la sphère privée.



Charles Poncet a aussi relativisé les conséquences possibles de sa
boutade. «Je savais qu'un coup de spray ne cause aucun dégât sur
une vitre. Un coup de chiffon suffit pour nettoyer. J'en ai fait
l'expérience sur la porte vitrée de mon étude.»



agences/cer

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Procès d'un fonctionnaire à Neuchâtel

Le procès attendu d'un fonctionnaire de l'Office des tutelles s'est ouvert mardi devant la Cour d'assises de Neuchâtel.

L'accusé âgé de 57 ans est soupçonné d'avoir prélevé à son profit près de 1,2 million de francs, détournés des comptes de ses pupilles.

La Cour d'assises a prévu de siéger durant trois jours, jusqu'à la lecture du verdict annoncée pour jeudi.

Devant la cour, le prévenu a nié les charges pesant contre lui, comme il l'avait fait lors de l'audience préliminaire.

Les faits incriminés ont eu lieu entre 1995 et 2005. L'arrêt de renvoi devant le tribunal comporte les noms de 32 personnes, dont l'accusé s'occupait en qualité de tuteur ou de curateur.

Le prévenu doit répondre des délits d'escroquerie par métier, faux dans les titres et obtention frauduleuse de constatations fausses.

Suivant les pupilles, les sommes indûment prélevées vont de quelques centaines de francs à 123'000 francs.

Détenteur de la double nationalité suisse et turque, l'accusé est établi depuis 34 ans dans la région de Neuchâtel, où il a fondé une famille prospère.