Les anti-WEF manifestent dans le calme
Les manifestations de samedi à Berne, Davos et Delémont contre le WEF se sont déroulées dans le calme. Un demi-millier de personnes ont protesté dans la capitale fédérale, une centaine dans chacune des deux autres localités.
A Berne, il s'agissait de la seconde manifestation après celle
de samedi dernier, à la différence que celle-ci bénéficiait d'une
autorisation.
Près de 500 personnes ont défilé dans la vieille ville, scandant
des slogans comme "Wipe out WEF" ("Supprimez le WEF"). La
protestation n'était pas dirigée uniquement contre le forum
économique de Davos, mais aussi contre les plus de 200 arrestations
lors de la manifestation de samedi dernier à Berne, ont indiqué les
organisateurs.
Bien que moins massivement présente que samedi passé, la police
cantonale bernoise épaulée par des collègues vaudois et genevois a
nettement marqué le terrain. Les forces de l'ordre sont toutefois
restées dans les rues avoisinantes à bonne distance du cortège et
n'étaient pas visibles durant le défilé.
Ambiance bon enfant
A Delémont, une centaine de manifestants ont aussi protesté
contre le WEF, ont indiqué le collectif altermondialiste jurassien
et la police cantonale. Le tout s'est déroulé dans le calme et dans
une ambiance bon enfant.
Les manifestants ont marqué un arrêt devant une filiale de l'UBS
pour protester contre le financement par la banque d'une société
minière au Bangladesh. Selon eux, cette dernière expulse des
dizaines de milliers de personnes de leur logement. Cette
manifestation anti-WEF se déroulait pour la 6e fois dans le chef
lieu du canton du Jura.
Pas de débordements non plus à Davos, où une centaine de personnes
se sont réunies à l'appel des Verts pour manifester contre le WEF.
La police s'est montrée discrète.
Le maire de Davos Hans Peter Michel est intervenu quand une partie
des manifestants a voulu s'écarter de la route autorisée. Comme par
le passé, il a fait partie du cortège en tant que médiateur.
48 manifestants arrêtés à Zurich
A Zurich en revanche, quarante-huit manifestants anti-WEF ont
été arrêtés vendredi soir lors d'un défilé non autorisé. Ils ont
tous été relâchés avant minuit.
La police a fait usage de balles en caoutchouc. Aucun dégât n'a
été signalé. Les jeunes manifestants ont été dénoncés à la justice
pour participation à une manifestation non autorisée. La centaine
d'activistes présents a été surprise par un important dispositif
policier.
ats/hoj
Publié
L'Autre Davos
A Zurich, les opposants au WEF se sont réunis samedi dans le cadre de la conférence de "L'Autre Davos", organisée par Attac Suisse.
Ils ont débattu d'alternatives "radicales et sans compromis" à la mondialisation actuelle.
Plusieurs centaines d'activistes, syndicalistes et intellectuels se sont rendus à la Maison du Peuple pour participer à la 8e édition de cette conférence qui s'inscrit dans le cadre du Forum social mondial (FSM).
De manière satirique, ils ont été invités à monter à bord du navire de croisière "MS Néolibéralisme".
Le "projet néolibéral" n'a concrétisé aucune des promesses faites lors de son lancement dans les années 1980, ont dénoncé les organisateurs.
Aujourd'hui, 1,5 milliard d'êtres humains vivent avec moins d'un dollar par jour, 1,2 milliard n'ont pas accès à l'eau potable et 800 millions meurent de faim, ont-ils rappelé.
Face à cette réalité, il est grotesque que les chantres de la globalisation viennent à Davos pour parler d'un monde meilleur alors qu'ils portent la responsabilité de la destruction de la planète, ont expliqué les membres d'Attac, à l'origine de la manifestation.
En soirée, une table ronde a réuni la politologue Susan George, le rapporteur spécial des Nations-Unies Jean Ziegler, la syndicaliste d'Unia Rita Schiavi et l'altermondialiste Christian Felber.
La manifestation était soutenue notamment par le syndicat Unia, la Déclaration de Berne et le syndicat SSP.