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Le CIO reste neutre dans la crise tibétaine

Jacques Rogge: "nous ne sommes pas un organisme militant".
Jacques Rogge: "nous ne sommes pas un organisme militant".
Le Comité olympique n'entend pas intervenir dans la crise entre la Chine et le Tibet. Son président Jacques Rogge estime que Pékin «changera» grâce à l'ouverture que constitue l'organisation des Jeux olympiques.

Le président du CIO a déclaré dimanche dans un communiqué
distribué à Olympie que la violence était contraire «aux valeurs
olympiques». «Nous pensons qu'en ouvrant la Chine au regard du
monde à travers les 25'000 représentants des médias qui assisteront
à la manifestation olympique, le pays changera».

"Pas une organisation politique"

«Les Jeux olympiques sont une force au service du bien. Ils sont
un catalyseur de changement, non un remède à tous les maux»,
affirme Jacques Rogge. Comme je l'ai déclaré le week-end dernier,
la situation au Tibet préoccupe vivement le CIO. Nous avons déjà
exprimé l'espoir de voir ce conflit se régler pacifiquement le plus
rapidement possible. La violence, qu'elle qu'en soit la raison, est
contraire à l'esprit et aux valeurs olympiques», poursuit-il.



«Le CIO est respectueux des droits de l'Homme. Nous respectons les
ONG et les groupes militants, ainsi que les causes qu'ils
soutiennent - nous dialoguons du reste régulièrement avec eux -,
mais nous ne sommes ni une organisation politique, ni un organisme
militant», estime encore Jacques Rogge.



Le président du CIO a été la cible des défenseurs des droits de
l'Homme en Chine, qui réclament un boycott des Jeux et lui
reprochent son silence. Il doit assister lundi matin à la cérémonie
d'allumage de la flamme, dix jours après de violentes émeutes au
Tibet, sévèrement réprimées par le régime chinois. Après un bilan
des émeutes revu à la hausse, faisant désormais état de 19 tués à
Lhassa la semaine dernière, la Chine a confirmé qu'elle ne
relâcherait pas la pression au Tibet.



ats/sun

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Pékin dénonce la "clique du dalaï lama"

La Chine a accusé dimanche la «clique du dalaï-lama» de préparer des actions terroristes au Tibet avec l'aide des séparatistes ouïghours du Xinjiang.

«La clique du dalaï a renforcé sa collusion avec les organisations terroristes du 'Turkestan oriental' (Xinjiang) et prépare des actions terroristes au Tibet afin d'attirer l'attention de la communauté internationale», a dénoncé Pékin dans un article publié dans plusieurs journaux.

Le régime communiste ajoute aussi que le chef spirituel des Tibétains cherche à «prendre en otage les Jeux olympiques de Pékin afin de forcer le gouvernement chinois à faire des concessions sur l'indépendance du Tibet».

Le dalaï lama a rejeté ces accusations de la Chine, les qualifiant de «sans fondement».