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Bilan pascal: les stations ont le sourire

Paysage de rêve dimanche dans la station de Saas-Grund.
Paysage de rêve dimanche dans la station de Saas-Grund.
Le retour de la neige fait des heureux dans les stations de ski de moyenne altitude. Plusieurs d'entre elles dans le Jura et les Préalpes ont pu rouvrir leurs pistes pour Pâques, après une interruption forcée par manque de flocons.

Contrairement aux stations de haute montagne, rarement à court
de poudreuse, celles situées aux alentours des 1000 mètres ont
souffert d'une fin d'hiver relativement clémente. La neige tombée
depuis le début des fêtes pascales est l'occasion pour certaines de
rattraper le temps perdu.

Fermé en janvier déjà, le domaine de Buttes-La Robella, dans le
Val-de-Travers (NE), est ainsi de nouveau accessible aux amateurs
de ski et de luge depuis dimanche. Conséquence des abondantes
chutes des derniers jours, la traditionnelle course aux oeufs du
lundi de Pâques a dû être organisée dans la station de Buttes (à
750 mètres environ), et non au sommet (1200-1400 mètres), a indiqué
lundi à l'ATS un employé du télésiège.

Ouverture prolongée

Deux des quatre installations du Lac de Joux (1005-1470 mètres)
ont aussi connu un sursaut après une mise hors service de deux
mois. «Ce n'est pas la foule, mais il y a du monde», s'est réjoui
un employé, satisfait de l'engouement pour cette période de fin de
saison. Le fort vent avait empêché une réouverture dès
samedi.



Désormais, les exploitants espèrent pouvoir faire tourner leurs
machines jusqu'à la fin de la semaine, derniers jours de vacances
pour les petits Vaudois. Même son de cloche du côté de Charmey,
dans les Préalpes fribourgeoises. Toutes les installations,
stoppées le 11 mars, ont repris du service.



Le bon enneigement et le soleil qui régnait lundi matin ont attiré
«beaucoup de monde», selon un employé. La neige est toutefois
insuffisante pour descendre du sommet (1630 mètres) jusqu'en bas
dans le village (850 mètres). Les skieurs doivent reprendre la
cabine à la station intermédiaire.

Les Paccots tout sourire

Aux Paccots (FR), le nombre des pistes praticables passera de
quatre à cinq à partir de mardi. Vu les récentes conditions météo,
il a fallu rouvrir «en catastrophe» et progressivement, a expliqué
une préposée des remontées mécaniques. La couverture neigeuse
atteignait quelque 20 centimètres dans la station (1061 mètres) et
40 dans le domaine skiable (1390 mètres).



Le sourire était également de mise en dessus de 1500 mètres. «On a
très bien travaillé depuis Vendredi-Saint», a confirmé une employée
de Leysin (VD), où 50 centimètres de poudreuse sont tombés. «On a
pu ouvrir des couloirs très raides avec 80 centimètres de neige
fraîche ce week-end», a renchéri le directeur des installations de
Verbier (VS) Eric Balet. Et de se féliciter de voir que «des gens
sont revenus sur les skis alors qu'ils faisaient du golf il y a
deux semaines».



Même le froid et le vent, qui a entraîné samedi la fermeture du
téléphérique du Mont-Fort, n'ont pas entamé l'enthousiasme des
adeptes de la glisse. Preuve d'une saison extraordinaire», la barre
du million de journées/skieurs a été franchie dimanche, a précisé
Eric Balet.

Un week-end glacial

La nuit précédant le lundi de Pâques a été vraiment très froide,
a souligné le météorologue Ludwig Zgraggen. La température la plus
basse mesurée jusque-là durant l'hiver était de 26,7 degrés le 18
décembre dernier. Il est inhabituel que la température la plus
basse soit atteinte en mars, même si ce n'est pas un record.
Exposés au froid, à la pluie, à la neige et aux rafales de vent, de
nombreux Suisses ont renoncé à organiser la traditionnelle chasse
aux oeufs durant le week-end.



En passant en revue les données disponibles jusqu'en 1980, il
s'agit des fêtes de Pâques les plus froides, avait constaté
dimanche Jacques Ambühl de MétéoSuisse. Les températures ont à
peine dépassé de quelques unités le zéro degré sur le Plateau le
dimanche de Pâques. MétéoSuisse a mesuré -10 degrés à 2000 mètres
dimanche.



ats/sun

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Sauvetage en haute montagne grisonne

Cinq randonneurs français ont été bloqués plus de 24h à près de 3500 mètres d'altitude dans la région de la Bernina (GR), alors que l'un d'entre eux a fait une chute dans une crevasse. L'opération de secours, commencée samedi soir, s'est terminée dans la nuit de dimanche à lundi, a indiqué la Rega.

Deux randonneurs - une femme et un homme - ont été évacués par hélicoptère dimanche peu après 22h. La femme, âgée de 50 ans, était tombée dans une crevasse mais avait pu en être extraite par ses camarades.

En raison du mauvais temps, les trois autres compagnons d'infortune - deux femmes et un homme - n'ont pas pu être héliportés.

Le Club alpin suisse a envoyé deux colonnes de secours de huit personnes au total pour aider les trois malheureux à redescendre à pied, respectivement à ski. Ils sont redescendus dans la nuit d'une altitude de 3400 mètres jusqu'à Morteratsch, au-dessus de Pontresina.

Les sauveteurs et les alpinistes ont par moment dû descendre des rochers à l'aide d'une corde et traverser certains passages de neige fraîche à ski. Cet engagement était délicat, car il fallait sans cesse évaluer les risques, a précisé le porte-parole. L'épopée s'est achevée lundi matin aux environs de 2h.

Les cinq alpinistes ont été transportés à l'hôpital. Deux d'entre eux souffrent de gelures aux mains.

Les cinq randonneurs à ski avaient lancé un appel à l'aide samedi grâce à un téléphone portable après la chute de la femme de 50 ans dans une crevasse.

Plusieurs tentative de faire redescendre les alpinistes en hélicoptères avaient échoué samedi soir, tant et si bien qu'ils ont dû passer la nuit sur le glacier.

Le groupe était parti de la Diavolezza pour se rendre à la cabane Marco e Rosa, d'où ils avaient prévu de faire des randonnées à peau de phoque en altitude.

Trafic pascal plutôt calme

Quelque 41'000 véhicules ont emprunté le Gothard en direction du sud entre jeudi et samedi de Pâques, soit environ 4% de moins qu'en 2007 à la même période, selon l'Office fédéral des routes.

La baisse du trafic sur cet axe, traditionnelle source de bouchons, pourrait être liée au fait que le week-end pascal tombait très tôt cette année.

Les retours s'annonçaient plutôt calmes lundi. On signalait quelque 2 km de bouchons à l'entrée sud du tunnel du Gothard.

Pour la première fois, le trafic pascal a été coordonné par la nouvelle centrale de gestion basée à Emmen (LU). L'opération a été un succès.