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CFF Cargo: aucun médiateur ne sera nommé

Moritz Leuenberger a salué l'objectivité du GIEC depuis 20 ans.
Moritz Leuenberger n'interviendra pas dans le conflit.
Moritz Leuenberger a refusé mardi de nommer un médiateur dans le conflit chez CFF Cargo. Le personnel de Bellinzone a lui décidé de poursuivre la grève. Lundi à Berne, les partenaires s'étaient quittés sur un constat d'échec.

Le ministre des Transports a donc renvoyé les parties dos à dos
dans le conflit concernant CFF Cargo. Le conseiller fédéral a
réitéré son appel aux employés à cesser leur grève et demande au
conseil d'administration de l'entreprise de revoir sa position et
de réexaminer toutes les mesures annoncées.

Pas d'intervention prévue

«Je constate l'échec des tentatives visant à mettre sur pied une
table ronde», a déclaré le ministre devant la presse, au lendemain
de l'interruption des négociations.



Mais pas question pour la Confédération d'intervenir directement à
ce stade. La nomination d'un médiateur n'est pas non plus à l'ordre
du jour. Moritz Leuenberger a reconnu avoir pris des contacts sans
citer de nom (ceux de Franz Steinegger et de Marco Solari ont
notamment été avancés). Pour qu'une médiation ait lieu, il faut que
les deux parties l'acceptent, or «ça ne semble pas le cas», a-t-il
dit.

Double appel de Leuenberger

En attendant, Moritz Leuenberger a appelé le conseil
d'administration des CFF à revoir ses décisions. L'échec des
négociations ne veut pas dire que l'ex-régie puisse appliquer sans
autres les délocalisations et les suppressions d'emplois
prévues.



Concernant la grève des employés, le Zurichois a une nouvelle fois
souligné qu'il s'agissait d'une enfreinte à la convention
collective de travail. Il a en outre averti que des blocages de
voies ne seraient pas sans suite. Des tels actes sont interdits et
seront punis.

"Epée de Damoclès"

Les grévistes tessinois ont quant à eux reconduit leur grève et
ont adopté mardi une résolution demandant une intervention
politique. Aucun «dialogue sincère» n'est possible avec la
direction des CFF, selon eux. Les grévistes ont rappelé leur
disponibilité à dialoguer.



Ce n'est toutefois pas possible tant que pèse sur eux cette épée
de Damoclès que constitue le risque de perdre son emploi. Ils
exigent toujours la garantie qu'aucune place de travail ne sera
supprimée à Bellinzone.



agences/TXT

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Rappel des discussions de lundi

Lors des discussions entre les partenaires lundi, le patron de CFF Andreas Meyer n'était pas prêt à prendre le moindre engagement contraignant sur le maintien des postes de travail à Bellinzone, a critiqué le président du comité de grève Gianni Frizzo.

Les grévistes auraient pourtant accepté des concessions en matière d'entretien des wagons. Mais les CFF n'en ont pas tenu compte, a-t-il déploré.

Par sa rigidité, la direction des CFF prend la responsabilité d'une escalade du conflit, avertit le comité de grève.

Les CFF ont dit qu'ils retourneraient à la table des négociations si le comité de grève et les syndicats acceptent de remplir les conditions posées pour la table ronde ouverte voulue par la Confédération.

Grève: aucun problème majeur

La grève des employés de Bellinzone ne pose aucun problème majeur en terme de pièces de rechange et d'entretien du matériel roulant, ont précisé les CFF mardi.

Le nombre de locomotives en service suffit à assurer le trafic marchandises régulier. Outre le site tessinois, cinq installations de service s'occupent en effet de la fabrication et du remplacement des pièces, indique Jean-Louis Scherz, porte-parole des CFF.

«Certaines pièces ne sont certes fabriquées qu'à Bellinzone mais nos dépôts disposent de stocks et nous étudions les alternatives éventuelles, au cas où la grève se prolongerait.»