Sur le marché londonien, le mouvement a été similaire, avec le
baril de Brent de la mer du Nord pour échéance en juillet
inscrivant un record historique à 138,12 dollars. Il a également
clôturé à un niveau record, à 137,69 dollars, marquant un bon de
10,15 dollars.
Lors des seules séances de jeudi et vendredi, les cours de l'or
noir se sont envolés d'environ 16 dollars, le marché réagissant
avec une nervosité extrême à une retombée du dollar, à plus de 1,57
dollar pour un euro. Alors que les cours étaient retombés en milieu
de semaine jusqu'à 122 dollars le baril, le marché a tiré un trait
net et brutal sur ce modeste mouvement de correction pour reprendre
son envolée des derniers mois.
Baisse du dollar
Le déclencheur a été un nouvel accès de faiblesse du billet
vert, après des commentaires jeudi, du président de la Banque
centrale européenne (BCE). Jean-Claude Trichet avait alors évoqué
une hausse à court terme des taux d'intérêts européens pour lutter
contre l'inflation, ce qui a profité à l'euro et, a contrario, a
pesé sur le dollar.
"Il semble que beaucoup d'investisseurs aient utilisé la baisse du
dollar comme un prétexte pour retourner sur le marché, après
quelques prises de bénéfices. Cette nouvelle envolée du pétrole
confirme que les tendances à long terme sont toujours intactes", a
estimé Andrey Kryuchenkov de la maison de courtage Sucden.
agences/sun
Nervosité sur les marchés financiers
En plus de la baisse du dollar, plusieurs éléments sont venus s'ajouter pour propulser la nervosité des investisseurs à son apogée.
Tout d'abord, les analystes de Morgan Stanley, dont l'avis est fortement écouté par le marché, ont affirmé que le prix de l'or noir atteindrait les 150 dollars d'ici le 4 juillet, fête nationale américaine.
De plus, le vice-Premier ministre israélien, Shaoul Mofaz, a affirmé envisager une attaque contre des installations nucléaires iraniennes considérant que les sanctions internationales contre l'Iran s'avéraient inopérantes. L'Iran est le quatrième producteur mondial de pétrole.
Les bourses dévissent
La Bourse de New York a fini la semaine en forte baisse vendredi, inquiète des conséquences de la nouvelle flambée des prix du pétrole.
Le Dow Jones a perdu 3,13% et cédé 394,64 points à 12.209,81 points.
Le Nasdaq, à forte composante technologique, a lâché 2,96% à 2.474,56 points, selon les chiffres définitifs de clôture.
L'indice de la Bourse suisse, le SMI, a perdu quand à lui 2,39% ou 180,81 points, à 7386,42 points.