Modifié

Sorties CD: Bénabar se la joue infréquentable

Alors, "infréquentable", Bénabar? Certainement pas.
Alors, "infréquentable", Bénabar? Certainement pas.
Semaine faste pour les sorties musicales. Tout d'abord, Bénabar fait l'événement avec son sixième album dans lequel il se croit "infréquentable". Et la petite Suissesse qui monte, Sophie Hunger, chante un univers intime et magique.

Bénabar a un talent qui peut rendre
envieux: tout ce qu'il touche se transforme en or. Et surtout ce
quotidien, qu'il chantonne si justement.

Gendre idéal infréquentable

Donc, lorsque le gendre idéal sort un nouvel album, et même s'il
le nomme "Infréquentable" , on s'attend à
retrouver le même bonheur que pour "Reprise des négociations". Pari
gagné pour Bénabar, ce d'autant qu'il sait, le bougre, se
renouveler à chaque fois.



Pour ce sixième album, le chanteur se fait à nouveau raconteur du
quotidien et des petites choses. Plus guitare et moins piano, un
brin plus mélancolique aussi, "Infréquentable" est un
immanquable.

Bénabar, le chanteur qui sait regarder

Bénabar fait de la "variété" et le revendique. Son originalité,
elle vient principalement des paroles et de sa façon ronronnante de
les interpréter.



Avec lui, l'amour peut inspirer les sentiments les plus bas
(Infréquentable), le réchauffement climatique devient une
ritournelle entêtante (L'effet papillon) et une tournée des bars se
change en remise en question existentielle (Pas du tout).
Globalement, on préférera cependant les titres rythmés aux mélodies
plus calmes.



Alors, chanteur infréquentable, Bénabar? Certainement pas. Mais
chanteur sincère, sans aucun doute.

Les fantômes de Sophie Hunger séduisent

La scène musicale helvétique a une
nouvelle icône. Sophie Hunger prouve avec son deuxième forfait,
"Monday's Ghost", qu'on peut être Suisse, prendre un maximum de
risques et faire son chemin.



Zurichoise, 25 ans, talentueuse, reconnue par la critique et
acclamée sur scèn
e , elle est déjà
tout cela, la Sophie. Mais c'est oublier une voix magnétique, des
ballades soul de premier ordre et des atmosphères tout à fait
particulières. Qui peuvent cependant prendre parfois l'auditeur à
rebours.



Quoiqu'il en soit, ce fantôme du lundi est d'une telle richesse
musicale qu'il pourrait séduire même le plus endurci.

L'univers intime et magique de Sophie

Difficile de choisir quel titre mettre en évidence. Car chacun
possède un peu de l'univers magique de Sophie Hunger.



Bien sûr, on aime "Shape", qui fait une ouverture idéale à
l'album. Mais comment rester insensible au merveilleux "Walzer fuer
Niemand" et à ses notes légères? Ou à la mélopée de "Round and
Round"? Bref, "Monday's Ghost" est un recueil d'émotions prises sur
le fil et parfaitement mises en valeur.



Enfin, impossible de passer à côté de "Spiegelbild", avec Stephan
Eicher. Ce dernier dit rougir quand il écoute la ballade. Et on le
comprend, tant le mélange des voix est intime.

Un carton nommé Amy MacDonald

Voici une jeune femme qui fait beaucoup
parler d'elle ces temps-ci. Amy MacDonald a sorti "This is life" il y a quelques semaines et est en train
de faire un véritable carton.



La jeune Ecossaise a dégainé sa guitare acoustique pour composer
un album pop-rock avec des notes folk assez réussi, qui comprend
quelques perles du genre (Footballer's wife, This is Life).



Influencée par Travis, les Red hot ou encore Pete Doherty, Amy
MacDonald chante de sa belle voix blues ce qui se passe dans la
tête des jeunes filles de 20 ans. Il ne lui manque que quelques
années pour arriver à maturité.



Cécile Rais

Publié Modifié

Les sorties attendues

AC/DC, "Black Ice" (20 octobre)

Anastacia, "Heavy Rotation" (24 octobre)

Johnny Hallyday, "Ce ne finira jamais" (27 octobre)

The Cure, "4,13 Dream" (27 octobre)

Pink, "Funhouse" (27 octobre)

Anaïs, "The love album" (3 novembre)

Dido, "Safe Trip Home" (4 novembre)

U2, "No Line on the Horizon" (18 novembre)

Tom Jones, "24 Hours" (25 novembre)

Britney Spears, "Circus" (2 décembre)

L'info musicale: le reggae en deuil

La star jamaïcaine de reggae Alton Ellis, 70 ans, est décédée dans la nuit de vendredi à samedi des suites d'un cancer à Londres, a annoncé samedi un porte-parole de l'hôpital où il était soigné.

Le chanteur s'était installé en Grande-Bretagne dans les années 70. Il est l'auteur de plusieurs succès qui se sont étalés sur une carrière de plus de 50 ans, parmi lesquels "I'm still in love", "Dance Crasher" et "I'm just a guy".

"Sa vie, c'était la musique et la scène", a déclaré son agent, Trish De Rosa, précisant que les autorités jamaïcaines envisageaient de lui organiser des funérailles nationales.

Alton Ellis était considéré en Jamaïque comme le plus grand chanteur de "soul" que le pays ait connu jusqu'à ce que Bob Marley se révèle.

Il avait commencé sa carrière durant la période Ska, mais c'est au cours de la période "Rocksteady" qu'il s'était réellement distingué.

Doux, plein d'émotions, il avait atteint son apogée en enregistrant des titres Rocksteady pour le label Treasure Island de Duke Reid. L'album Mr. Soul of Jamaica rassemble la plupart de ses succès pour ce label.