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Sorties ciné: "Home", attention chef-d'oeuvre

"Home": une famille et une autoroute: qui sortira vainqueur?
"Home": une famille et une autoroute: qui sortira vainqueur?
Deux films font l'événement cette semaine. "Home", de la réalisatrice franco-suisse Ursula Meier, est déjà considéré comme un chef-d'oeuvre. Tandis que "Coluche, l'histoire d'un mec" est attendu au tournant.

C'est un film intime et un peu suisse qui fait l'événement cette
semaine. "Home" , le premier long métrage de
la réalisatrice franco-suisse Ursula Meier, est déjà annoncé comme
un chef-d'oeuvre.

"Home", très peu "sweet home"

Dans une campagne aride, une mère (incarnée par Isabelle
Huppert), un père (Olivier Gourmet) et des enfants, une famille
quoi, est perturbée par la mise en service d'une autoroute passant
juste devant leur maison. La famille doit apprendre à vivre au
rythme des voitures, avec leur bruit incessant et leur
pollution.



Les personnages vont alors s'embourber dans leur volonté presque
imbécile de ne pas quitter leur maison.

Une autoroute qui joue les trouble-fête

"Home" est pour le moins un film atypique. Pour Ursula Meier,
c'est un "road movie à l'envers", dans lequel les personnages
regardent les autres voyager.



Autre particularité très forte: l'autoroute par qui le mal arrive
est un personnage à part entière. Elle fait du bruit, elle
influence la vie des autres et le récit suit son mouvement. Ajoutez
à cela une bande son grisante et vous saurez pourquoi "Home" fait
déjà l'unanimité auprès des critiques.



Le film a été primé à Angoulême. Mais il a aussi été présenté au
Festival de Cannes et à celui de Namur. Un coup de maître pour la
jeune réalisatrice.

Un Coluche perdu dans la tourmente

C'est l'histoire d'un mec... D'un mec
qui a marqué l'histoire du spectacle et de la politique. D'un mec
qui restera pour longtemps dans le coeur du public. D'un mec qui
est mort voilà 20 ans. Coluche , le grand Coluche,
l'inimitable Coluche. C'est un pari risqué qu'a fait Antoine de
Caunes en tant que réalisateur. Raconter en 1h40 une des pages les
plus sombres de la vie de l'humoriste, celle de sa candidature à la
présidentielle française fin 1980. Ce qui se passe dans les mois
qui suivirent marqua à tout jamais le grand Coluche, sur une toile
de fond hautement politique et stratégique.

Une belle performance de Demaison

Pour incarner le petit gros au nez rouge, Antoine de Caunes
s'est tourné vers François-Xavier Demaison, un humoriste qui
apparaît de plus en plus au cinéma.



Pour habiter le personnage, le comédien a pris une quinzaine de
kilos et a travaillé la gestuelle et la voix. Le résultat est assez
bluffant et l'on oublie assez vite que ce n'est pas le vrai Coluche
qu'on a sous les yeux.



Malgré cette belle performance, les critiques reprochent à
"Coluche, l'histoire d'un mec" un certain manque de profondeur et
de folie. Cela n'empêchera pas le spectateur de prendre plaisir à
en apprendre un peu plus sur ce mec.

Les Beresford are back, gare à vous!

Revoilà donc les charmants Bélisaire et
Prudence Beresford! On les avait quittés après les aventures
mouvementées de "Mon petit doigt m'a dit". On les retrouve dans un
nouveau guêpier dans "Le crime est notre affaire" .



Le réalisateur Pascal Thomas a donc tourné un deuxième épisode des
aventures du couple, interprété par Catherine Frot et André
Dussollier. Les détectives Beresford sont de retour et les
criminels n'ont qu'à bien se tenir.



Dans ce deuxième volet, le spectateur retrouvera avec un plaisir
infini les deux comédiens, qui avaient déjà enchanté par leur
prestation dans le premier opus.

Agatha Christie à la sauce française

Détracteurs d'Agatha Christie, passez votre chemin. Car c'est
bien d'une nouvelle adaptation qu'il s'agit, celle du roman "Le
train de 16h50".



Comme de coutume, l'excentrique Prudence (qui porte mal son nom,
ma foi) repart en quête de mystère. Sa tante assiste à un crime
odieux de la fenêtre d'un train. Malgré le scepticisme de
Bélisaire, la bouillonnante enquêtrice se fait engager comme
cuisinière dans un manoir inquiétant. Mais rien ne peut décourager
un limier...



Si le premier volet pêchait un peu par son scénario, ce deuxième
essai pourrait bien se transformer en belle réussite.



Cécile Rais

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L'agenda cinéma

Sorties de la semaine:

"Home", de Ursula Meier. Avec Isabelle Huppert et Olivier Gourmet

"Coluche", d'Antoine de Caunes. Avec François-Xavier Demaison et Léa Drucker

"Le crime est notre affaire", de Pacal Thomas. Avec Catherine Frot et André Dussollier

"Hellboy II", de Guillermo Del Toro. Avec Ron Perlman et Selma Blair

La semaine prochaine:

"Mesrine: L'ennemi public n° 1", de Jean-François Richet. Avec Vincent Cassel, Cécile de France

"Miracle à Santa-Anna", de Spike Lee. Avec Derek Luke, Pierfrancesco Favino

"High School Musical 3: nos années lycée", de Kenny Ortega. Avec Zac Efron, Vanessa Anne Hudgens

Les infos ciné de la semaine

Cinq films suisses seront présentés au Festival de cinéma de Vienne, la Viennale, qui débute vendredi. Dans la liste figurent deux documentaires: "La forteresse" de Fernand Melgar, déjà distingué à Locarno, et "La mère" d'Antoine Cattin et Pavel Kostomarov.

Dans la section long métrage, les spectateurs pourront découvrir "Tulpan". Cette coproduction suisse a reçu un prix à Cannes et remporté le dernier festival du film de Zurich. Ils pourront aussi voir "Eloge de l'amour", réalisé en 2001 par Jean-Luc Godard, et "Deux ou trois essais pour réaliser une idée" de la Suissesse Marie-Christine Theiler et de l'Allemand Jan Peters, a indiqué lundi Swissfilms. A noter que Jean-Luc Godard a également réalisé le clip de présentation de la Viennale.

Un Canadien et une Allemande affirme avoir battu le record du monde de voracité cinéphile après avoir visionné 57 films en l'espace de 123 heures dans une salle spécialement aménagée sur Times Square à New York.

Un porte-parole du Livre Guinness des records a indiqué que le record devait encore être vérifié.

Cette tentative, à laquelle participaient huit candidats au record, a commencé le 2 octobre avec la projection du film "Iron Man". Après 72 heures de visionnage, il ne restait plus que deux "survivants", qui ont regardé "Thelma et Louise" jusqu'à son dernier plan.

Les règles imposaient aux candidats de visionner chaque film jusqu'à la dernière ligne du générique de fin et sans jamais quitter l'écran des yeux. En outre, ils n'avaient droit qu'à dix minutes de battement entre deux films...