Ces chiffres confirment la permanence d'un décalage entre un
ralentissement et sa traduction sur l'emploi. En termes de
croissance, le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) s'apprête à
revoir à la baisse sa prévision à moins de 1% (initialement 1,3%)
après des taux effectifs de 3,3% en 2007 et 3,4% en 2006.
Plus un point sur un an
Le taux de chômage devrait dès lors grimper à 3,5% (contre 2,4%
à fin septembre dernier) de la population active d'ici quinze mois,
a annoncé Serge Gaillard, directeur de la division du travail au
SECO, dans des interviews à la "NZZ am Sonntag" et à "Sonntag" .
En moyenne annuelle, la Suisse devrait alors compter 120'000
chômeurs. L'amincissement des carnets de commandes aura une
incidence sur le recours au chômage partiel, qui permet à une
entreprise de s'accommoder d'une mauvaise passe sans
licencier.
ats/jeh
Moins mal qu'ailleurs
Le phénomène était déjà perceptible au printemps dernier, mais il s'accentue pour désormais avoir un impact sur l'activité, estime Serge Gaillard.
Pour le directeur de la division du travail, la Suisse continue à faire bonne figure en comparaison internationale.
Son économie, à la faveur d'années 2005, 2006 et 2007 très fructueuses, a renforcé sa capacité concurrentielle.
Au titre des facteurs favorables, il mentionne encore la récente et forte baisse des prix des produits pétroliers.