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Défago moins "précoce" que Cologna

Didier Défago aura dû s'armer de patience avant de croquer l'or.
Didier Défago aura dû s'armer de patience avant de croquer l'or.
Didier Défago revient sur son titre olympique de descente. Le Morginois, contrairement à Dario Cologna sacré lors de sa toute première course, a dû attendre sa troisième participation aux JO avant de décrocher l'or.

Sacré lundi en descente à Whistler, Didier Défago savoure une
récompense venue sur le tard. "J'y ai toujours cru, je me suis
toujours accroché. Et après trois Jeux olympiques et cinq Mondiaux,
cela a fini par passer. Il a fallu être patient. Mais je ne suis
pas jaloux de Dario Cologna pour autant!",
a lâché le Valaisan
de 32 ans, lors d'une conférence de presse commune avec son jeune
compatriote fondeur, titré à 23 ans lors de ses premiers
Jeux.



Deux jours avant Défago, Simon Ammann avait raconté que le moment
le plus fort de sa journée avait été son atterrissage, quand il
avait compris qu'il était champion olympique. Le skieur de Morgins
a ressenti la même chose: "Quand j'ai franchi la ligne
d'arrivée, j'ai entendu des cris et j'ai vu que j'étais premier au
classement. Même s'il restait des coureurs en haut, des émotions
très fortes sont sorties",
a-t-il expliqué.

Le regard déjà porté vers Sotchi

"Après cette bouffée d'émotions, je me suis senti plus
calme. Beaucoup d'images ont traversé mon esprit",
a raconté
le Valaisan. "La cérémonie des médailles et la réception à la
maison suisse ont constitué d'autres moments forts. Tout comme les
instants passés avec mon frère Daniel
(réd: informaticien pour
la FIS)."



Après avoir remporté les trois descentes les plus prisées (JO,
Kitzbühel, Wengen), Défago n'a pas encore eu le temps de se fixer
d'autres objectifs majeurs. "Bien sûr, les JO de Sotchi en 2014
seront un but à long terme. Mais je ne veux pas encore me projeter
dans le futur. Je suis pour le moment à Whistler et je veux
profiter",
a relevé le Valaisan, qui pourrait à nouveau se
parer d'or vendredi lors du super-G.



COLOGNA: "LE FOND FAISAIT UN PEU PÂLE FIGURE"

- Dario Cologna, quelle
sensation cela fait d'être le premier fondeur suisse sacré aux
JO
?



DARIO COLOGNA:

C'est un grand honneur. Je suis
ravi pour moi, mais aussi pour le ski de fond helvétique. Nous
avons toujours été une nation de sports d'hiver. Reste que le fond
faisait un peu pâle figure avec deux seules médailles de bronze
(réd: en 1988 et 1968). Il était temps que cela change et que notre
pays joue les premiers rôles.



- A quel moment avez-vous commencé à penser que la médaille
d'or était à votre portée
?



DARIO COLOGNA:

Avant le départ, je sentais que je
pourrais me battre pour une médaille. Les premiers temps
intermédiaires ont confirmé mon sentiment. Ensuite, j'ai entendu
que je creusais l'écart sur Marcus Hellner (réd: le Suédois qui le
suivait de plus près). C'est à ce moment que j'ai commencé à penser
à l'or. Cela m'a survolté et rendu mes derniers kilomètres moins
pénibles que d'habitude.



- Vous n'étiez pas attendu si fort dès ce 15 km. Qu'est-ce-que
vous nous réservez maintenant pour la double poursuite de samedi
(30 km)
?



DARIO COLOGNA:

Il est vrai que j'ai pu préparer
ce 15 km sans l'étiquette de favori. La plupart des suiveurs
s'attendaient à un duel entre Lukas Bauer et Petter Northug. De mon
côté, je me sentais en forme. A l'entraînement, j'ai signé
d'excellents chronos, tout en sentant que j'en avais encore sous le
pied. Quant au 30 km, j'ai toujours dit que c'était ma course de
prédilection, notamment car elle se dispute en départ groupé.
J'aurai maintenant le rôle de favori, mais cela ne me pose aucun
problème.



si/ggol

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