Un ouvrier agricole thaïlandais, selon les médias, a trouvé la
mort lorsqu'une roquette s'est abattue sur un kibboutz, proche de
la ville israélienne d'Ashkelon, à quelques kilomètres de la
frontière nord de la bande de Gaza. L'attaque a été revendiquée par
un groupe salafiste de Gaza, Ansar al-Sunna (les Partisans de la
tradition du Prophète), proche d'Al-Qaïda.
"Un colon sioniste a été tué. Cette attaque djihadiste est la
réponse à l'agression sioniste contre la mosquée Al-Aqsa, les lieux
saints et notre peuple à Jérusalem", a indiqué un communiqué. Ce
tir de roquette est survenu au moment où la haute représentante de
l'Union européenne pour les Affaires étrangères Catherine Ashton,
effectuait une brève visite dans la bande de Gaza.
L'UE condamne
Elle a immédiatement condamné "toute forme de violence". "Il
faut avancer pour faire progresser le processus de paix vers un
règlement satisfaisant", a plaidé Catherine Ashton. Au cours de sa
visite, elle a rencontré des représentants de l'UNWRA (agence des
Nations unies pour les réfugiés palestiniens), mais pas de
responsables du mouvement islamiste Hamas qui contrôle la bande de
Gaza.
C'est la première fois qu'une roquette tirée de Gaza fait un mort
en Israël depuis la fin de l'offensive de l'armée israélienne
contre l'enclave palestinienne en janvier 2009 (1400 tués
palestiniens et 13 Israéliens). Au plan diplomatique, l'Autorité
palestinienne a annoncé le retour de l'envoyé spécial américain
pour le Proche-Orient George Mitchell dimanche au
Proche-Orient.
George Mitchell était attendu cette semaine en Israël et en
Cisjordanie pour lancer des négociations indirectes, dites
"négociations de proximité", entre Israéliens et Palestiniens. Mais
il avait dû retarder sa visite en raison d'une grave crise
diplomatique entre Israël et les Etats-Unis provoquée par la
politique de colonisation juive à Jérusalem.
afp/bkel
Retour de l'émissaire spécial américain
Au plan diplomatique, l'Autorité palestinienne a annoncé le retour de l'émissaire spécial américain George Mitchell dimanche au Proche-Orient.
Attendu cette semaine pour lancer des négociations indirectes entre Israéliens et Palestiniens, il avait dû retarder sa visite en raison du coup de froid diplomatique entre Israël et Washington.
Israël s'efforçait toujours de formuler une réponse aux demandes américaines d'éclaircissements sur la construction à Jérusalem-Est, alors que le président Barack Obama a démenti une crise entre les deux alliés.
L'Etat hébreu a suscité la colère des Etats-Unis en annonçant la semaine dernière durant la visite du vice-président Joe Biden la construction de 1.600 logements dans la partie orientale de Jérusalem annexée en 1967.