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L'ex-président kirghize a quitté le pays

Kourmanbek Bakiev s'était réfugié au sud du Kirghizistan après son éviction.
Kourmanbek Bakiev s'était réfugié au sud du Kirghizistan après son éviction.
Le président déchu du Kirghizistan, Kourmanbek Bakiev, a quitté le pays jeudi soir pour le Kazakhstan voisin, faisant naître des espoirs de stabilisation dans son pays, un Etat stratégique d'Asie centrale secoué il y a une semaine par une révolte populaire sanglante.

"Ce soir (jeudi), Kourmanbek Bakiev est parti en avion pour le
Kazakhstan depuis Jalal-Abad", son fief du sud du Kirghizistan, a
indiqué à l'AFP une source au sein du gouvernement intérimaire. Un
porte-parole du ministère kazakh des Affaires étrangères, Ilias
Omarov, a ensuite indiqué à l'AFP qu'il était arrivé à Taraz, ville
du sud du Kazakhstan.

Demande de démission

Peu après, un porte-parole du gouvernement intérimaire du
Kirghizistan a annoncé à l'AFP que Kourmanbek Bakiev avait demandé
officiellement à être libéré de ses fonctions. "Kourmanbek Bakiev a
adressé une demande de démission. Maintenant les nouvelles
autorités ont une légitimité complète", a déclaré ce
porte-parole.



Signe de l'importance stratégique du Kirghizistan, où les
Etats-Unis et la Russie possèdent chacun une base militaire, le
départ de Bakiev a été négocié notamment par le président américain
Barack Obama et le président russe Dmitri Medvedev, a indiqué dans
un communiqué la présidence kazakhe de l'Organisation pour la
sécurité et la coopération en Europe (OSCE).



La présidence kazakhe de l'OSCE souligne que ce départ est "un pas
important vers la stabilisation de la situation, vers le retour de
l'Etat de droit et vers la prévention d'une guerre civile au
Kirghizistan".

Renversé il y a une semaine

Renversé la semaine dernière à l'issue de sanglants
affrontements entre les forces de l'ordre et des milliers de ses
opposants, qui ont fait 84 morts, Kourmanbek Bakiev avait à
plusieurs reprises refusé de démissionner et de quitter le pays. Il
était depuis réfugié dans le sud du pays, et les autorités
intérimaires du Kirghizistan, formées par l'opposition,
l'accusaient de tenter de reprendre le pouvoir par la force.



afp/bkel

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