Le nuage au-dessus de la Suisse se résorbe
Le nuage de cendres volcaniques est descendu au cours de la nuit à 2000 mètres au-dessus du sol et il est devenu moins épais. "Les particules sont en train de tomber au sol," a indiqué Bertrand Calpini, de la station aérologique de Payerne, dimanche à l'ATS.
"Le nuage de cendres volcaniques passe et commence à se diluer,"
a expliqué le scientifique de Météosuisse. Il se basait sur les
dernières mesures prises dimanche à 06h00. Les résidus de cendres
volcaniques sont actuellement entrés dans "la couche de mélange",
la couche de l'atmosphère qui contient l'air qu'on respire.
Le trafic reste toutefois interdit
dans l'espace aérien suisse, exception faite des petits avions de
tourisme qui volent à vue (lire encadré).
On devrait bientôt détecter des particules au sol, comme c'était
le cas samedi soir à la station du Jungfraujoch, à 3600 mètres Le
premier nuage est en train de se résorber, a poursuivi le
professeur Calpini. Il n'a toutefois pas exclu que le volcan
islandais n'envoie vers l'Europe un autre panache de fumée.
Une chape de plomb immobile
Selon Bertrand Calpini, le nuage est resté pendant toute la
journée de samedi comme "un chapeau sur la Suisse" à une altitude
de 3500 mètres. La strate n'a pas varié en altitude, et a gagné en
intensité. "Il est surprenant que la couche soit restée stable," a
indiqué le scientifique.
La météo ensoleillée de samedi a certes eu une influence,
notamment par le fait qu'il n'y avait pas de courant. Toutefois,
les scientifiques n'ont pas d'explication au phénomène de
densification du nuage.
ats/os
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Les avions de tourisme s'amusent
L'aéroport international de Zurich est devenu un vrai paradis pour les avions légers durant le week-end. Alors que tous les vols commerciaux étaient annulés, les pistes ont été mises à l'entière disposition des appareils de plaisance.
Kloten et Skyguide ont pris cette décision en raison des "circonstances exceptionnelles". Ils ont dans la foulée exempté les petits avions de taxes d'atterrissage et de passagers, a indiqué dimanche l'aéro-club de Zurich.
Le tarmac a ainsi été pris d'assaut par environ 120 avions légers samedi. L'aéro-club n'a pour autant pas reçu de demande de "vols taxi" de la part des passagers bloqués à Zurich.
A Genève, les Piper, Cessnas et autre Mooneys peuvent en tout temps utiliser la piste en dur, mais la priorité est d'habitude donnée aux vols commerciaux, a expliqué le porte-parole de l'AIG Bertrand Stämpfli à l'ATS.
Et en l'absence de ces derniers hier, "c'est vrai qu'ils se sont fait plaisir!", a ajouté Bertrand Stämpfli.
La fermeture de l'espace aérien suisse décidée par l'Office fédéral de l'aviation civile touche uniquement les vols aux instruments. Les vols à vue sont eux autorisés durant la journée.