Mahmoud Ahmadinejad a également demandé la suspension des
Etats-Unis de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA),
l'organe onusien chargé de superviser et de réglementer les
activités nucléaires dans le monde.
Dans le cadre d'une réforme du TNP, il a réclamé "la création d'un
groupe international indépendant, tenant son autorité de la
conférence". Ce groupe, a-t-il dit, devra fixer une date butoir
pour l'élimination totale des armes nucléaires, avec un calendrier
précis".
Il a exhorté à "la suspension de membres du conseil des
gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique qui
utilisent ou menacent d'utiliser les armes nucléaires".
Corée du Nord et Iran en victimes
"Comment les Etats-Unis peuvent-ils être membres du conseil des
gouverneurs alors qu'ils ont utilisé l'arme atomique contre le
Japon?", a lancé le président iranien lors d'un discours de 35
minutes, accusant également Washington d'avoir utilisé des armes à
uranium appauvri pendant la guerre d'Irak.
"De manière regrettable, le gouvernement des Etats-Unis a non
seulement employé des armes nucléaires, mais continue de menacer
d'utiliser de telles armes contre d'autres pays, notamment l'Iran",
a-t-il ajouté.
La nouvelle doctrine américaine d'emploi de l'arme atomique exclut
l'usage de cette arme contre un Etat signataire du TNP et classé
"non-nucléaire", mais fait une exception pour la Corée du Nord, qui
a quitté le TNP et procédé à des essais, et pour l'Iran accusé de
vouloir la bombe.
Les délégations occidentales sortent
L'intervention du dirigeant
iranien, dans l'amphithéâtre de l'Assemblée générale des Nations
unies, a été marquée par une longue diatribe contre les pays dotés
de l'arme nucléaire, notamment les Etats-Unis, qu'il a accusés de
"menacer" de cette arme les Etats ne la possédant pas.
Il a provoqué le départ de nombreuses délégations. Les
représentants des Etats-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne,
de l'Allemagne, de la Finlande, du Maroc notamment, ont quitté la
salle pendant son discours.
Hillary met en garde
Quelque instants plus tard à la même tribune, la secrétaire
d'Etat américaine, Hillary Clinton, a rejetait les accusations
"éculées, fausses et délirantes" proférées par l'Iran contre les
Etats-Unis et ses alliés, devant la conférence de suivi du traité
de non-prolifération.
Elle a aussi mis en garde les Etats qui violeraient les règles du
Traité de non-prolifération nucléaire (TNP). Ils paieront cela "au
prix fort", a averti lundi la secrétaire d'Etat américaine, devant
la conférence de suivi du Traité à l'ONU.
agences/os
Les USA avouent 5113 têtes nucléaires
L'arsenal nucléaire américain était composé de 5113 têtes nucléaires à fin septembre 2009. Le Pentagone a dévoilé lundi cette information jusqu'ici tenue secrète.
"Au nom des efforts de non-prolifération, il est important d'augmenter la transparence en matière d'arsenal", a fait valoir le Pentagone qui n'avait pas révélé le chiffre exact de son arsenal nucléaire depuis 1961.
Ce chiffre, qui inclut les armes déployées, non-déployées, stratégiques et non-stratégiques, "représente une réduction de 84% par rapport à l'arsenal maximal (31'255) à la fin de l'année fiscale 1967", en pleine Guerre Froide, précise le Pentagone dans un communiqué.
En revanche, cet arsenal ne comprend pas les armes nucléaires retirées de la circulation et en voie d'être démantelées, a précisé un responsable américain de la défense, sous couvert d'anonymat.
Selon le Pentagone, "de 1994 à 2009, les Etats-Unis ont démantelé 8748 têtes nucléaires", et "plusieurs milliers d'armes nucléaires supplémentaires attendent de l'être".