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Wall Street subit sa pire chute en une année

Les traders de Wall Street avaient de quoi afficher la mine des mauvais jours jeudi.
Les traders de Wall Street avaient de quoi afficher la mine des mauvais jours jeudi.
La Bourse de New York a essuyé jeudi sa plus forte baisse en plus d'un an, déprimée par la crise budgétaire de la zone euro, à laquelle se sont ajoutés de mauvais indicateurs économiques aux Etats-Unis: le Dow Jones a perdu 3,60%, et le Nasdaq 4,11%.

Selon les chiffres définitifs de clôture, le Dow Jones
Industrial Average a abandonné 376,36 points à 10'068,01 points et
le Nasdaq, à dominante technologique, 94,36 points à 2'204,01
points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a lui lâché 3,90%
(43,46 points) à 1071,59 points. Le Dow Jones n'avait plus connu
une baisse aussi marquée depuis début mars 2009.



Les trois indices de référence se situent désormais sous les
niveaux auxquels ils avaient commencé 2010. Ils affichent tous un
repli de plus de 10% par rapport à leurs sommets de l'année,
atteints en avril. "C'est qu'on voit dans le marché, c'est la peur
face à la chute très rapide de l'euro, et face aux conséquences des
dissensions internes qui s'expriment tous les jours en Europe", a
observé Gregori Volokhine, de Meeschaert New York.



"Il y a un mouvement de diminution du risque à l'intérieur des
portefeuilles, on voit une réallocation qui se fait au détriment de
tout ce qui a un rapport avec les matières premières et des
actions, au profit de la sécurité des obligations américaines",
a-t-il ajouté.

Investisseurs inquiets

Le marché obligataire, refuge de l'investisseur inquiet, est de
nouveau fortement monté. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a
reculé à 3,264% contre 3,359% mercredi soir et celui du bon à 30
ans à 4,135% contre 4,237% la veille. "Ce sont les mêmes craintes
que l'on a depuis un moment, auxquelles s'ajoutent des mauvaises
nouvelles du côté des indicateurs", a jugé Peter Cardillo, d'Avalon
Partners.



Les nouvelles inscriptions au chômage sont reparties en hausse aux
Etats-Unis pour la première fois en cinq semaines, à 471'000.
L'indice composite des indicateurs économiques américains, censé
donner une idée de l'évolution de la conjoncture dans le pays dans
les six mois à venir, a reculé en avril pour la première fois
depuis mars 2009.



afp/bkel

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Les bourses mondiales dévissent

A l'image de New York, les autres bourses mondiales ont connu jeudi une nouvelle rechute en raison des tiraillements dans la zone euro provoqués par le cavalier seul de l'Allemagne, en dépit d'une accalmie de courte durée dans la matinée.

Les Bourses européennes avaient pourtant ouvert en hausse jeudi, consolidant même leurs gains dans les premiers échanges. Mais l'inquiétude relative au manque de cohésion affiché par des dirigeants de la zone euro a finalement repris le dessus, selon des opérateurs.

Après avoir perdu 3% ou 4% après l'ouverture, dans le rouge, de Wall Street, les places européennes ont cependant réduit leurs pertes à la clôture: Francfort a cédé 2,02%, Paris 2,25% et Londres 1,65%. La Bourse de Madrid a terminé la séance sur un recul de 1,13%.

Au soir d'une journée de grève générale et de manifestations contre le plan d'austérité du gouvernement grec, la Bourse d'Athènes a également fini en forte baisse, de 3,32%, un plus bas depuis plus d'un an. L'Asie avait donné le ton de la journée, Tokyo clôturant en baisse de 1,54%.

L'Allemagne, poids-lourd de la zone euro, a semé le trouble en décidant d'interdire, jusqu'en mars 2011, les ventes à découvert à nu sur les emprunts d'Etat de la zone euro, sur certains CDS (credit default swaps, des couvertures contre le risque de faillite d'un pays ou d'une entreprise) et sur dix actions du secteur financier outre-Rhin.

Avec cette interdiction, l'Allemagne entend plus précisément enrayer les mouvements spéculatifs mis en évidence par la crise de la dette grecque. Mais, en faisant cavalier seul, Berlin a avant tout inquiété des marchés excessivement nerveux depuis près de deux semaines.

Le patron de l'Eurogroupe, le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker s'est étonné jeudi de cet unilatéralisme allemand, contribuant à la cacophonie européenne.