Fässler deuxième aux 24 Heures du Mans

Marcel Fässler est monté sur le podium des 24 Heures du Mans. Le Schwytzois de 34 ans, au volant d'une Audi R15 TDI aux côtés de Benoît Tréluyer (Fr) et Andre Lotterer (All), n'a été devancé que par son trio de coéquipiers Dumas/Bernhard/Rockenfeller (Fr/All/All).

Les vainqueurs ont bouclé 397 tours et battu au passage le record de la distance parcourue par un vainqueur des 24 Heures du Mans, en effectuant 5410 km. Le Suisse et son bolide allemand ont terminé leur pensum à un tour du leader. Le record précédent était détenu depuis 1971 par une autre marque allemande, Porsche, avec la fameuse 917.

Fässler avait commencé à se faire un nom au début des années 2000 en DTM. En 2001, 2002 et 2003, le pilote d'Einsiedeln avait à chaque fois remporté une victoire dans le championnat allemand. Celui qui avait piloté la voiture de sécurité lors du GP du Canada de F1 il y a exactement dix ans courait pour la 5e fois sur la piste mancelle. Ses quatre premiers essais s'étaient terminés par des abandons.

Les Suissesses abandonnent

Avec la troisième place de Kristensen-Capello-McNish (Dan/GB/It), ce résultat constitue le quatrième triplé d'Audi aux 24 Heures du Mans, après ceux des années 2000, 2002 et 2004, avec les imbattables R8 à moteur essence, et donc le premier pour des Audi à moteur diesel, les R10 n'ayant jamais réussi un tel résultat d'ensemble.

Le Genevois Harold Primat, accompagné de l'Allemand Stefan Mücke et du Mexicain Adrian Fernandez (Lola-Aston Martin), a fini à une belle 6e place. Le Tessinois Gabriele Gardel, 13e au total, a quant à lui remporté la catégorie GT1 avec les Français Roland Berville et Julien Canal.

Les autres Suisses en lice ont en revanche dû "mettre la flèche" avant l'arrivée. Le trio composé de Natacha Gachnang, Cyndie Allemann et Rahel Frey a abandonné, moteur en feu, samedi soir. C'était la première fois depuis 19 ans qu'une équipe 100% féminine disputait l'épreuve sarthoise. Neel Jani, avec Marco Andretti et Nicolas Prost, n'a également pas vu le drapeau à damier.

Peugeot dans la tourmente

Peugeot était la favorite de la course, ayant mis fin l'an dernier à cinq ans de domination d'Audi. La marque française avait confirmé ce statut lorsque ses trois voitures d'usine et l'Oreca privée avaient pris les quatre premières places sur la grille de départ.

Le premier coup dur s'est produit après trois heures de course lorsque la 908 que Sébastien Bourdais avait conduite à la pole position a abandonné victime d'une rupture de la suspension avant.

Au lever du jour, une 908 était toujours en tête avec deux tours d'avance sur la première Audi mais Franck Montagny qui était à ce moment-là au volant a dû s'arrêter au bord de la piste et abandonner sa voiture dont le moteur venait d'expirer.

La troisième Peugeot d'usine, qui tentait de revenir sur les Audi, a craqué dimanche vers 13h00. Enfin, à une heure et demie de l'arrivée, des flammes se sont dégagées à l'arrière de l'Oreca que pilotait alors Loïc Duval et la dernière Peugeot a disparu de la course.

Nigel Mansell accidenté

Devant plus de 200'000 spectateurs, la course a été fertile en rebondissements avec 27 abandons et quatre neutralisations d'une durée totale de trois heures 35. L'incident le plus grave s'est produit 20 minutes après le départ lorsque l'ancien champion du monde de F1 Nigel Mansell est sorti de la piste.

Le Britannique, qui participait à la course à bord d'une Ginetta Zytek avec ses fils Greg et Leo, a heurté les barrières de sécurité. Il a été évacué par ambulance et hospitalisé mais son entourage a fait savoir qu'il n'était pas gravement blessé.

si/mor