La plus haute juridiction française, contre l'avis du parquet général, a jugé irrégulier le procès qui s'était tenu à la cour d'assises spéciale de Paris entre février et mars 2009 et avait été déserté par l'accusé et ses avocats.
Le berger nationaliste de Cargèse, arrêté en 2003 après une longue fuite de quatre ans, et qui a toujours clamé son innocence, sera donc jugé une troisième fois, dans un délai probable de plusieurs mois.
Remise en liberté exigée
"Il est détenu provisoire depuis sept ans, sa remise en liberté s'impose, nous allons la demander à la cour d'appel de Paris", a dit Me Pascal Garbarini à des journalistes. Yvan Colonna reste pour l'instant détenu, l'affaire revenant au stade du procès de première instance de 2007, où il a été condamné déjà à perpétuité, sans période de sûreté.
Désigné par l'accusation comme l'homme qui a tiré trois balles dans la tête du préfet le 6 février 1998, Yvan Colonna s'est présenté en victime de la vindicte de Nicolas Sarkozy et de "la raison d'Etat".
L'accusé et ses défenseurs avaient quitté l'audience de 2009 pour dénoncer l'attitude à leurs yeux partiale de la cour. Le nouveau procès Colonna sera le cinquième de l'affaire Erignac aux assises. Six autres hommes ont été condamnés en 2003 pour le crime à des peines allant de 15 ans de réclusion à la perpétuité, sanctions aujourd'hui définitives.
agences/cab