Bâle un pied en playoff, YB un pied dans la tombe

Le FC Bâle a fait un premier pas vers la Ligue des champions. Lors du match aller du 3e tour qualificatif, les champions de Suisse ont cueilli une victoire 2-0 en Hongrie contre Debrecen.

Malmenés durant la première demi-heure, les Bâlois ouvraient la marque contre le cours du jeu sur un tir dévié de Stocker (34e). Forts de cet avantage, les hommes de Thorsten Fink pouvaient ensuite contrôler la partie, doublant même la mise par Granit Xhaka dans les arrêts de jeu (92e). Pour sa première apparition sur la scène européenne, le champion du monde M17 faisait trembler les filets grâce à une superbe frappe, 240 secondes après son entrée sur le terrain.

Costanzo inspiré au but

Disputé devant seulement 5000 spectateurs à Budapest - le stade de Debrecen n'étant pas conforme aux normes de l'UEFA-, la rencontre a aussi permis aux deux Argentins du FCB de se distinguer. Le gardien Costanzo a sauvé les siens dans les moments chauds, tandis que le chef de la défense Abraham est parvenu à museler Coulibaly, le remuant avant-centre français de Debrecen.

Les Bâlois tenteront de valider leur qualification mercredi prochain à l'occasion du match retour au Parc St-Jacques. S'ils y parviennent, ils devront alors disputer un playoff (17/18 - 24/25 août), dernière étape avant une éventuelle troisième participation à la Ligue des champions (après 2002 et 2008).

YB, avenir incertain

L'avenir des Young Boys en Ligue des champions est très incertain. Après avoir pourtant livré un match de toute beauté, les Bernois n'ont pas la main dans leur troisième tour préliminaire face au Fenerbahçe. Le nul (2-2) concédé au Stade de Suisse les place dans une position bien précaire. Ils sont désormais condamnés à gagner mercredi prochain à Istanbul pour prolonger l'aventure en Ligue des champions.

Une aventure qu'ils mériteraient de connaître après ce match aller qui laissera bien des regrets. Avant d'égaliser à la 89e sur un penalty transformé par Costanzo et provoqué par David Degen, le meilleur homme du match, les Bernois avaient attaqué sans relâche. Sans que la réussite ne les accompagne vraiment.

Un nouveau système

Suspendu au même titre que Wölfli pour ce match aller, Vladimir Petkovic avait innové. L'entraîneur serbe a placé son capitaine Spycher devant une défense à quatre pour abandonner son immuable schéma en 3-4-3. A défaut de procurer une meilleure assise défensive qui était sans doute le but recherché, cette nouvelle donne a insufflé un incroyable allant au jeu bernois.

Les Young Boys n'ont nourri aucun complexe à l'image d'un David Degen qui a multiplié les raids sur son flanc droit pour offrir à leurs supporters une performance de choix.

Mais malgré tout leur panache, les Bernois ne sont pas parvenus à faire la différence. Ils furent crucifiés sur deux ruptures menées avec un très grand brio et conclues avec un très grand sang froid par Emre (5e) et Stoch (42e). Ce fut la grande force d'une équipe qui devait composer avec son manque de compétition. Le championnat turc ne reprendra que le 13 août.

Le poteau de Costanzo

A onze contre dix pendant plus d'une mi-temps après l'expulsion de Kazim à la 43e, les Bernois n'ont cessé de partir à l'assaut des buts de Volkan. En première période, l'égalisation de la tête de Dudar à la 18e n'a représenté qu'un salaire de misère pour une équipe qui avait bénéficié de sa première chance après 55 secondes de jeu par Degen, de sa deuxième après 92 secondes par Bienvenu.

A la demi-heure, Costanzo aurait pu faire basculer ce match au terme d'une action digne d'un manuel, mais tirait sur le poteau. A la reprise, Volkan était à nouveau sauvé à deux reprises par ses montants, sur un tir de Sutter et encore sur une tentative de Costanzo.

L'égalisation tombait enfin à la 89e minute avec une dernière percée de Degen sur la surface enrayée de manière illicite par Sahin. Costanzo, qui n'avait guère été inspiré sur les balles arrêtées, ne tremblait pas pour marquer le 2-2.

si/ta