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Simona De Silvestro: "La F1 reste mon rêve"

De Silvestro a fini 3ème du championnat de Formule Atlantic, en 2009.
De Silvestro a fini 3ème du championnat de Formule Atlantic, en 2009.
L'étoile de Simona de Silvestro ne cesse de briller. A tout juste 22 ans, la Vaudoise est sur le point de terminer une première saison d'IndyCar réussie. De quoi se donner pleine confiance pour la suite.

La saison de Simona de Silvestro en IndyCar a été belle. Il reste certes une ultime course décisive à Miami, le week-end prochain. Mais sa quatorzième place - pour sa première participation - aux mythiques 500 miles d'Indianapolis lui a valu d'être sacrée "Rookie of the year" de la course. Cette même distinction au classement général est toujours dans la ligne de mire de celle qu'on surnomme "Miss Swiss".

De passage à Genève entre deux épreuves, cette souriante Vaudoise fait part de son expérience dans un monde très masculin... et livre ses objectifs futurs. Rencontre

tsrsport.ch: Simona, comment une petite fille se lance-t-elle dans les sports motorisés?

Simona De Silvestro: C'est venu de mon père, qui m'a offert un kart lorsque j'avais 8 ans. Même si je pratiquais d'autres sports, j'ai tout de suite aimé cela; c'en est devenu une passion.

tsrsport.ch: Pourquoi avez-vous choisi de courir dans le championnat d'IndyCar, en Amérique?

Simona De Silvestro: L'IndyCar représente la plus grande série de monoplaces aux Etats-Unis, c'est un peu l'équivalent de la F1 outre-Atlantique. Très peu de pilotes y accèdent, parmi lesquels on retrouve des figures comme Clay Regazzoni, Jim Clark, Nigel Mansell ou encore Jacques Villeneuve et Juan Pablo Montoya plus récemment.

"Pas de différence entre les hommes et les femmes"

tsrsport.ch: Des grands noms de la F1 donc. Est-ce à dire que c'est aussi votre objectif?

Simona De Silvestro: Bien sûr, la Formule 1 reste mon rêve. L'année prochaine, j'entamerai ma deuxième saison en IndyCar, en espérant accomplir une bonne année. Si les choses se passent bien, je considérerai un passage en Formule 1. Mon objectif, c'est 2012!

Simona De Silvestro, entourée de Danica Patrick et Ana Beatriz: les femmes ont aussi leur place en IndyCar. [REUTERS - � Jeff Haynes / Reuters]
Simona De Silvestro, entourée de Danica Patrick et Ana Beatriz: les femmes ont aussi leur place en IndyCar. [REUTERS - � Jeff Haynes / Reuters]

tsrsport.ch

: Est-ce difficile d'être une femme dans le milieu automobile? Existe-t-il une solidarité entre les femmes en lice dans le Championnat d'IndyCar?

Simona De Silvestro: Ce n'est pas compliqué d'être une femme en IndyCar. Tout le monde est fixé sur ses objectifs, et seuls les résultats comptent. Quant à la solidarité entre femmes, je dirais qu'il n'y en a pas vraiment. Nous pensons toutes la même chose: battre les autres. Les sports automobiles sont d'abord des disciplines individuelles... il n'y a donc pas de différence entre hommes et femmes. Mais, c'est vrai qu'il m'arrive de regarder parfois ce que les autres coureuses ont fait.

"Mes amis en Suisse me manquent"

tsrsport.ch: Votre monoplace a pris feu cet été, lors de l'épreuve de Fort Worth. Ne ressentez-vous pas des craintes dans une discipline quand même dangereuse?

Simona De Silvestro: Lorsque j'ai tapé le mur, cela a été bizarre. Normalement, le feu part, mais là, il est resté. Je crois que c'est ce qui m'a surpris. Cela dit, j'ai vite oublié cet incident . D'ailleurs, ma main est totalement rétablie (ndlr: la Vaudoise s'en était sortie avec des brûlures à la main droite). Heureusement, ces événements sont rares. Maintenant que j'ai fait mon baptême du genre, j'espère que ça n'arrivera plus.

tsrsport.ch: Vous êtes tout le temps en voyage. La Suisse ne vous manque-t-elle pas trop?

Simona De Silvestro: Je vis dans les aéroports et les avions, effectivement. Mais cela représente également une chance pour moi. La Suisse, où je passe peu de temps désormais, me manque beaucoup. J'y ai tous mes amis. Mais les Etats-Unis restent tout de même un pays très spécial.

Propos recueillis par Henri Della Casa

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