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Les emplois précaires continuent d'augmenter

Les jeunes sont de loin les plus nombreux à exercer des emplois précaires.
Les jeunes sont de loin les plus nombreux à exercer des emplois précaires.
Certaines conditions de travail comme les contrats à durée déterminée et le travail sur appel peuvent être source d'insécurité. Une étude s'est penchée sur les emplois atypiquesprécaires et constate que ceux-ci sont en légère hausse en Suisse depuis 2002.

Mandatés par la Commission de surveillance de l'assurance chômage, des chercheurs du bureau d'ECOPLAN se sont penchés sur différentes formes de travail flexible en Suisse. A l'exemple du temps partiel, des contrats de travail à durée déterminée, du travail sur appel ou du travail temporaire, indique lundi le Secrétariat d'Etat à l'économie.

Entre insécurité et liberté

D'après l'étude, ces conditions ne sont pas nécessairement problématiques puisqu'elles "sont susceptibles d'offrir une certaine liberté aux employeurs comme aux travailleurs". La situation peut gêner lorsque le travailleur ressent "une insécurité relative non souhaitée".

Si tel est le cas et que l'emploi fournit un revenu inférieur à 60% du salaire médian ou qu'il présente plusieurs formes d'insécurité pour un revenu inférieur au salaire médian, le terme d'atypique-précaire est utilisé.

En se basant sur cette définition, en 2008, 3,3% des emplois étaient atypiques-précaires en Suisse (140'000 personnes). Cela représente une hausse de 0,4% depuis 2002. Une augmentation dont les contrats à durée déterminée et le travail sur appel sont en grande partie responsables.

Jeunes stagiaires en première ligne

ECOPLAN souligne que "ce sont avant tout les places de stages qui doivent être considérées atypiques-précaires". En 2004, un poste atypique-précaire à durée déterminée sur trois était un stage. Depuis lors, les stages représentent près des deux tiers des nouveaux emplois atypiques-précaires à durée déterminée.

Parmi les personnes qui exercent le plus fréquemment ce type de travail, l'âge et le sexe jouent un rôle déterminant: 4,5% des femmes actives et 2 % des hommes actifs sont concernés. Les 15-24 ans sont les plus touchés.

ats/jeh

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Travail.Suisse s'inquiète

Les résultats publiés lundi inquiètent Travail.Suisse qui souligne que la situation des jeunes, des personnes peu qualifiées et des femmes continue de se dégrader.

Et d'ajouter que le stress provoqué par ces conditions de travail a souvent des conséquences sur la santé et un coût pour l'Etat.

De leur côté, les chercheurs précisent que ce type d'activité est généralement temporaire. Une transition avant de trouver ou retrouver une situation plus stable.

"Plus de 60% des personnes contractant un emploi atypique-précaire après avoir perdu leur travail finissent par retrouver des conditions professionnelles normales".

Les travailleurs qui avaient une occupation traditionnelle avant un emploi atypique-précaire sont 80% à retrouver une situation normale.