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La FIFA ne change pas son planning

La FIFA et Sepp Blatter se retrouvent au centre de la polémique.
Blatter a annoncé que la décision finale concernant les soupçons de corruption tomberait le 17 novembre.
Malgré les affaires de corruption qui la secouent, la FIFA a décidé de ne pas bousculer son planning. L'instance faîtière désignera le 2 décembre comme prévu les pays organisateurs des Coupes du monde 2018 et 2022.

Le scandale de corruption révélé par la presse britannique n'a pas ébranlé le programme de la FIFA. Par l'intermédiaire de son président, le Valaisan Sepp Blatter, elle a fait savoir que la désignation des pays organisateurs pour les Coupes du monde 2018 et 2022 aurait bien lieu le 2 décembre comme initialement prévu.

Le processus d'élection à bulletin secret sera précédé de deux journées de présentation des pays candidats à l'organisation des Coupes du monde de football en 2018 et 2022. Le 1er décembre, les candidats pour 2022 (Qatar, Australie, Etats-Unis, Japon et Corée du Sud) présenteront leur candidature, tandis que le lendemain les candidats pour 2018 (Angleterre, Russie, Espagne/Portugal et Pays-Bas/Belgique) présenteront la leur au siège de la FIFA à Zurich.

Toujours le 2 décembre, les membres du Comité exécutif voteront d'abord pour le Mondial 2018 et ensuite pour 2022. Afin de remporter le droit d'organiser la coupe du monde, un candidat doit obtenir la majorité absolue. Au dernier tour, au cas où les deux derniers candidats se retrouveraient dans une situation ex aequo, le président Blatter aura le dernier mot.

"Une bonne décision"

Réagissant aux accusations de corruption et de collusion qui ont miné le processus de candidature, Sepp Blatter a indiqué qu'on pouvait se poser la question s'il était judicieux de décider de l'organisation de deux Coupes du monde en même temps. "On pensait en 2008 (...) que c'était une bonne décision et j'en assume la responsabilité. Nous avions pensé que c'était bien de le faire et je pense encore aujourd'hui que ce n'était pas faux", a-t-il précisé.

Le patron de l'instance faîtière a cependant vivement critiqué le fait que l'"organisation de la Coupe du monde est devenue un appât, (...) quelque chose où la passion dépasse la réalité". "On peut se poser la question de la justesse ou de la justice (...) de mettre les gens dans des trappes", a ajouté M. Blatter,

Le président de la Commission d'éthique de la FIFA, Claudio Sulser. [KEYSTONE - STEFFEN SCHMIDT]
Le président de la Commission d'éthique de la FIFA, Claudio Sulser. [KEYSTONE - STEFFEN SCHMIDT]

en allusion à la démarche de journalistes britanniques de piéger deux membres du Comité exécutif.

Face à cette affaire, la FIFA a décidé le 20 octobre de suspendre provisoirement les deux membres de son comité exécutif soupçonnés de corruption pour la désignation du pays-hôte du Mondial 2018. Il s'agit du Nigérian Amos Adamu et du Tahitien Reynald Temarii qui auraient réclamé de fortes sommes d'argent pour soutenir une candidature. La commission d'éthique de la FIFA rendra le 17 novembre sa décision finale concernant ces soupçons.

Espagne, Portugal et Qatar pas oubliés

Interrogé sur les soupçons de collusion entre le Qatar et l'Espagne et le Portugal pour l'organisation du Mondial 2018, Blatter a répondu que "la commission d'éthique qui va se réunir va  traiter les cas des six personnes qui sont actuellement suspendues et éventuellement le cas de collusion d'intérêt entre deux ou plusieurs" candidats, refusant de divulguer les noms des pays impliqués dans cette affaire. La candidature hispano-portugaise est soupçonnée d'avoir échangé  des votes avec la candidature du Qatar qui concourt à l'organisation du Mondial 2022.

agences/lper

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