Publié

Armstrong s'en va par la petite porte

Le Texan effectue une sortie grimaçante. [KEYSTONE - Christophe Ena]
Le Texan effectue une sortie grimaçante. - [KEYSTONE - Christophe Ena]
Lance Armstrong, héros du cyclisme mais aussi symbole d'une génération entachée par les soupçons de dopage, débute le Down Under, en Australie. Une manière de se faire plaisir, et tant pis pour les critiques.

A 39 ans, Lance Armstrong (RadioShack) dispute sa dernière course internationale au Tour Down Under, qui débute dimanche par un critérium dans les rues d'Adelaïde. L'Américain fait ainsi de l'ombre aux stars actuelles telles le Britannique Mark Cavendish.

Le septuple lauréat du Tour de France n'a pourtant pas de prétention sur la victoire finale et ne s'attend pas à une célébration particulière pour ses adieux après une carrière marquée aussi par de nombreuses controverses nées d'accusations de dopage. "Je pars en sachant que j'ai donné le meilleur de moi-même et n'ai nullement besoin qu'on pose une plaque ou que l'on m'érige une statue", a affirmé en début de semaine le Texan, dont l'activité sportive devrait se poursuivre par quelques courses, chez lui, aux Etats-Unis, et dans des épreuves de VTT et de triathlon.

Lance Armstrong infirme les rumeurs

"J'ai gagné 7 fois le Tour de France parce que je crois qu'on a changé l'approche de notre sport", estime-t-il. "On a révolutionné la manière de s'entraîner, la force mentale dans une équipe, la façon de préparer les courses et de les courir, et la façon de vendre le sport, de raconter les histoires au monde entier".

Quant à l'enquête fédérale en cours dans son pays, lancée après les accusations de dopage portées à son encontre par son ex-coéquipier Floyd Landis, il affirme: "Cela n'a aucun effet sur ma vie". Tout comme il rejette les rumeurs lancées par les médias australiens sur sa volonté de racheter le Tour de France. S'il pense que c'est une "super idée", Armstrong estime également que ce serait "cher". Il affirme qu'il n'y a jamais eu "la moindre discussion sérieuse" sur cette éventualité.

Le paradis des sprinters

Sportivement, Armstrong compte sur le sprinter australien Robbie McEwen, 3e du Down Under en 2006 et 4e en 2010, pour assurer la relève de RadioShack. Cette compétition verra à l'épreuve d'autres spécialistes tels que Mark Cavendish (Columbia), vainqueur de cinq étapes du Tour de France 2010 et qui s'aligne pour la première fois dans l'épreuve australienne, et surtout l'Allemand Andre Greipel (Omega-Pharma), tenant du titre et lauréat en 2008.

Avec seulement une seule véritable étape de montagne, les grands sprinters sont en effet à l'avantage dans cette épreuve. Seul un coureur complet tel Jack Bobridge, un natif d'Adelaïde, pourrait mettre fin à cette domination.

agences/hdel

Publié

US Postal avait investi 32 millions!

L'US Postal Service a déboursé près de 32 millions de dollars (24 millions d'euros) de 2001 à 2004 pour parrainer l'équipe avec laquelle Lance Armstrong a remporté quatre Tours de France durant cette période, selon des chiffres obtenus par le site d'ESPN.

C'est la première fois que l'agence postale américaine communique un chiffre concernant son investissement avec l'équipe cycliste, qu'elle a subventionnée de 1996 à 2004. Cette somme pourrait devenir un élément de l'enquête fédérale en cours sur le dopage dans le cyclisme américain, qui vise notamment Lance Armstrong après des accusations de Floyd Landis, un ex-équipier (2002-2004) et vainqueur déchu du Tour de France 2006, selon lequel le dopage avait cours à l'US Postal.

Le Texan, vainqueur du Tour de France à sept reprises dont six fois sous les couleurs de l'US Postal (1999-2004), n'a jamais été contrôlé positif et a toujours nié avoir eu recours au dopage. Si le grand jury fédéral réuni à huis clos à Los Angeles décide que les preuves et témoignages rassemblés après clôture de l'enquête sont suffisantes pour démontrer qu'Armstrong ou d'autres se sont dopés, ces derniers pourraient notamment être poursuivis pour fraude à une entreprise publique.