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Un plateau très relevé pour le "Romandie"

Richard Chassot se montre satisfait. "Son" Tour de Romandie promet à nouveau une belle affiche. [Keystone - Sandro Campardo]
Richard Chassot se montre satisfait. "Son" Tour de Romandie promet à nouveau une belle affiche. - [Keystone - Sandro Campardo]
Le Tour de Romandie, qui s'élancera le 26 avril de Martigny, proposera à nouveau un superbe plateau, emmené notamment par Ivan Basso ou Cadel Evans. Pour rallier Genève, les coureurs monteront notamment vers Leysin.

Le 65e Tour de Romandie, qui débutera le 26 avril à Martigny par un prologue pour se terminer le dimanche 1er mai à Genève, proposera une nouvelle fois un plateau de qualité. Le Slovène Simon Spilak, vainqueur sortant, fera face à une forte concurrence pour conserver son bien.

Richard Chassot, l'organisateur de la Boucle romande, avait le sourire à Neuchâtel où il a présenté son épreuve à la presse et aux sponsors. Il se retrouve avec un plateau très relevé au départ. Le vainqueur du dernier Giro, Ivan Basso (It/Liquigas), Roman Kreuziger (Tch/Astana), Cadel Evans (Aus/BMC), Denis Menchov (Rus/Geox) et Richie Porte (Aus/Saxo Bank) sont annoncés pour tenter de succéder à Spilak, sacré vainqueur de l'édition 2010 après le déclassement de l'Espagnol Alejandro Valverde pour son implication dans l'affaire Puerto.

En bon rouleur, Tony Martin est candidat au sacre

La liste est loin d'être exhaustive. L'Allemand Tony Martin (HTC), un des meilleurs rouleurs du peloton, devrait se régaler avec le contre-la-montre entre Aubonne et le Signal de Bougy (20,1 km). Dès lors, il devient un candidat sérieux à la victoire finale. A surveiller également des coureurs comme Linus Gerdemann, un autre Allemand, l'Irlandais Nicolas Roche, l'Espagnol Luis Leon Sanchez ou le prodige américain Taylor Phinney.

Côté suisse, les principaux espoirs reposeront sur les épaules de Steve Morabito et Johann Tschopp, mais ils devront composer au sein de l'équipe BMC avec Evans et Phinney. A suivre également Marcel Wyss (Geox), qui a fait de l'épreuve romande l'un de ses principaux objectifs de la saison.

"Si l'on peut réunir un tel plateau, c'est que nous avons allégé le Tour de Romandie, estime Richard Chassot. Les bons coureurs sont prêts à s'engager à fond mais sans hypothéquer la suite de leur saison." Ainsi, le Tour de Romandie 2011 ne comprendra qu'une étape de montagne "soft".

Une seule arrivée au sprint?

Au lendemain du prologue urbain de Martigny, les coureurs prendront le chemin de Leysin via Gstaad et le col du Pillon avant la montée finale vers la station vaudoise, qui fut le théâtre en 2002 d'une arrivée épique sous la neige avec un Alex Zülle triomphant.

Toutefois, les étapes de Romont, Neuchâtel et Genève proposent un parcours très sélectif où le contrôle de la course ne sera pas aisé. L'arrivée à Neuchâtel dans le cadre des festivités du Millénaire de la ville est l'étape la plus propice pour une conclusion au sprint, mais les 40 derniers kilomètres de l'étape seront très vallonnés.

Pour rallier Genève, le dernier jour, le peloton devra grimper le Mollendruz et le Marchairuz. Quant à l'arrivée, il en déboussolera plus d'un puisqu'elle n'aura pas lieu sur le quai du Mont-Blanc mais de l'autre côté du Lac, au quai Gustave-Ador après avoir traversé le pont du Mont-Blanc.

si/dbu

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Tour de Romandie 2011, les étapes

Mardi 26 avril: prologue à Martigny (3 km)
Mercredi 27 avril: 2e étape, Martigny-Leysin (172,6 km)
Jeudi 28 avril: 3e étape, Romont-Romont (171,8 km)
Vendredi 29 avril: 4e étape, Thierrens-Neuchâtel (165,7 km)
Samedi 30 avril: 5e étape, contre-la-montre Aubonne-Signal-de-Bougy (20,1 km)
Dimanche 1er mai: 6e étape, Champagne-Genève (164,6 km).

Riccardo Ricco veut recourir!

Riccardo Ricco (27 ans), au coeur d'une affaire d'autotransfusion avec du sang qu'il conservait dans son réfrigérateur, a annoncé qu'il voulait remonter sur un vélo en compétition. Il y a un mois, il avait pourtant déclaré: "Le cyclisme me fait vomir".

"Je me sens encore cycliste professionnel et je veux recourir", a dit Ricco mercredi en sortant du bureau du procureur antidopage Ettore Torri, des propos repris par la presse italienne jeudi. "Je n'ai rien à cacher, a-t-il ajouté. Je cherche une équipe qui me permette au plus tôt d'exercer à nouveau ma profession. La retraite? Les marques d'estime des tifosi m'ont fait changer d'avis."

Le médecin qui lui a sauvé la vie le 6 février à l'hôpital de Pavullo, où il avait été admis en urgence pour un blocage rénal, avait expliqué que Ricco avait avoué s'être fait un autotransfusion avec du sang qu'il conservait dans son frigo depuis 25 jours. "Je ne me souviens de rien, affirme désormais Ricco, j'étais plus mort que vif. On m'a seulement alors parlé d'un virus, le médecin répondra de ce qu'il a affirmé."

"Je ne veux plus recourir, avait dit Ricco le 12 mars à la 'Gazzetta dello sport'. Pour rien au monde. J'ai tourné la page, le monde du cyclisme me fait vomir, tous ceux qui y sont me dégoûtent. Je vais faire barman, je préfère être un employé à mille euros par mois."

Il avait été durement critiqué par la presse et le milieu cycliste pour avoir rechuté. Ricco, déjà suspendu 20 mois pour dopage en 2008, risque une suspension à vie et de 3 mois à 3 ans de prison. Il a été licencié par son équipe, Vacansoleil.