François Fillon est prêt à aller en justice mais renonce à la présidence de l'UMP

L'élection du chef du premier parti d'opposition de France, l'UMP, a viré mercredi au psychodrame. Dernier coup de théâtre dans cette pièce à plusieurs actes, François Fillon a menacé mercredi soir de saisir la justice pour contester l'élection de son rival à la tête de l'UMP, ceci au nom du refus du "mensonge". Il a parallèlement annoncé sur la chaîne de télévision "TF1" qu'il renonçait à la présidence de sa formation.

Alain Juppé président?

L'ancien Premier ministre a de nouveau demandé que soit "rectifié" le résultat du scrutin interne de dimanche en y intégrant les suffrages de 1304 militants d'outre-mer dont son équipe de campagne a découvert mardi soir qu'ils avaient été "oubliés".

Il a aussi réitéré son souhait de voir Alain Juppé, président fondateur de l'UMP, assumer une direction collégiale transitoire dans l'attente d'"une sortie de crise". Si la demande de médiation échoue, François Fillon dit vouloir saisir un tribunal. Motif: il a expliqué ne pas avoir "confiance" dans les instances de l'UMP, dont Jean-François Copé était le secrétaire général depuis novembre 2010.

Réaction de Jean-François Copé

Jean-François Copé, qui a été pris de court par ce coup de théâtre, a déclaré qu'il restait président, "garant de l'unité et du respect des statuts de l'UMP". Pour seule voie de sortie, il a mis au défi François Fillon de saisir la commission nationale des recours de l'UMP, qui est présidée par l'un de ses proches, Yanick Paternotte, afin que tous les soupçons d'irrégularité soient mis sur la table.

Plus tôt dans la journée, Jean-François Copé a "appelé" mercredi "François Fillon et ceux qui le conseillent -surtout ceux qui le conseillent- à retrouver le sens des responsabilités et de l'intérêt général", lors d'une déclaration au siège de l'UMP.

agences/vtom