De vives négociations entre Edipresse et Publigroupe sont en cours dans le but de renégocier le contrat qui les lie. Ce contrat arrive à échéance en 2010.
Selon une source contactée par la RSR, la direction d'Edipresse
aurait même déjà rompu de manière unilatérale le contrat, ce que
dément fermement Théo Bouchat, directeur de publications chez
Edipresse.
Les deux entreprises sont en pourparlers pour décider des clauses
qui figureront dans un nouveau contrat.
Les calculs d'Edipresse
Edipresse est un client important pour PubliGroupe. Aucun
chiffre n'a toutefois été articulé, mais tous les spécialistes de
la branche s'accordent à dire que la fin de ce contrat
d'exclusivité serait synonyme de la fin d'un modèle d'affaires.
PubliGroupe est aujourd'hui un intermédiaire incontournable en
Romandie.
Pour Edipresse, la question clé consiste à savoir s'il va
réellement gagner de l'argent en développant la gestion de la
publicité à l'interne. Le savoir-faire est à créer, tout comme la
base de données des clients et les relations avec les
agences.
Edipresse sera ainsi contraint d'engager des spécialistes.
Pourquoi pas ceux de PubliGroupe ? Si oui, au final, le gain pour
Edipresse ne serait peut-être plus aussi évident.
Deux types de contrats lient Publigroupe aux éditeurs
Publigroupe travaille aujourd'hui avec deux sortes de contrats
différents le liant aux éditeurs. Le premier, relativement peu
contraignant, lui permet de fonctionner comme un courtier en
publicité. Publigroupe apporte certains contrats publicitaires aux
médias, avec une couverture planifiée bien souvent sur le plan
suisse, voire européen. Il agit en complément aux vendeurs
d'espaces publicitaires internes à chaque média. C'est le
fonctionnement qui unit, par exemple, Publigroupe à Ringier ou au
Tageseingeiger.
Le second type de contrat est beaucoup plus conséquent.
Publigroupe travaille de manière exclusive avec des éditeurs comme
la NZZ ou Edipresse. Il s'occupe de rassembler la publicité, gère
toute la facturation et assume aussi les risques de non-paiement.
C'est justement ce type de contrat qui est rediscuté aujourd'hui
avec Edipresse, avec au final le risque pour Publigroupe de voir
l'éditeur reprendre à son compte certaines activités à l'interne.
Il deviendrait alors un simple courtier publicitaire.
Dominique Choffat/RSR
Publié
PubliGroupe actionnaire d'Edipresse
PubliGroupe possède 20% du capital d 'Edipresse.
La famille Lamunière en détient 45% et 71% des voix.
La socété Edipresse a été créée en 1988 mais l'entreprise, lausannoise à ses débuts, a déjà une longue histoire derrière elle.
L'entreprise, sous sa forme actuelle, est presque centenaire.
Elle a commencé ses activités en janvier 1907, sous le nom de Société de la Feuille d'Avis de Lausanne et des Imprimeries Réunies S.A.