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Affaire Hirschhorn : le Conseil des Etats punit Pro Helvetia

L'exposition Swiss-Swiss Democraty
L'exposition Swiss-Swiss Democraty
Le Conseil national hérite d'un nouveau point à son ordre du jour de la semaine prochaine: Pro Helvetia.

La Chambre du Peuple devra se prononcer sur la sanction budgétaire infligée mardi par le Conseil des Etats à la Fondation chargée de promouvoir la culture suisse à l'étranger.


Les Sénateurs ont supprimé un million sur la subvention de 34 millions initialement prévue. Ils punissent ainsi Pro Helvetia pour avoir soutenu l'exposition très controversée de Thomas Hirschhorn, au Centre culturel suisse de Paris. La majorité de droite estime que l'argent du contribuable ne doit pas servir à ternir l'image de la Suisse.


Coincidence du calendrier, le conseil des Etats débattait mardi du budget 2005 de la Confédération, au moment même où la polémique fait rage autour de cette exposition financée par Pro Helvetia.


L'artiste alémanique Thomas Hirschhorn présente à Paris des installations qui tournent la Suisse en ridicule. C'en est trop pour le PDC zougois Peter Bieri, qui a réclamé une punition sous forme d'une coupe d' un million sur les 34 millions prévus au budget 2005 de la fondation pour la culture. Il estime que l'argent du contribuable ne doit pas servir à traîner le pays dans la boue à l'étranger.


Une majorité formée d'élus bourgeois a voté en faveur de ces représailles immédiates, malgré des appels de la gauche et du radical tessinois Dick Marty. Ce dernier estime, même si l'exposition est douteuse, qu’il ne sert à rien d'agir par la voie du budget. Au contraire, car on punit ainsi d'autres artistes, et pas celui qui est incriminé. Quant à Hans-Rudolf Merz, il n'est tout simplement pas entré dans le débat.


RSR/Silvio Dolzan

L'artiste défendu par Pro helvetia


Le fait que cela soit possible "constitue un des grands acquis des sociétés démocratiques", avait indiqué lundi Pro Helvetia dans un communiqué. "La liberté de l'art est d'ailleurs inscrite dans la Constitution."


Pro Helvetia se distancie par contre de toute éventuelle attaque personnelle contre le conseiller fédéral Christoph Blocher. Selon elle, "Swiss-Swiss Democracy" n'est pas une exposition sur le ministre. Elle invite à réfléchir sur les diverses facettes de la démocratie en présentant des centaines de coupures de journaux et de citations.


Le Conseil de fondation de Pro Helvetia a autorisé l'exposition, indique le communiqué. Car l'une des tâches de l'organisation est de présenter les plus importants artistes du pays à l'étranger. Thomas Hirschhorn appartient à cette douzaine de créateurs suisses reconnus et demandés au-delà des frontières, écrit Pro Helvetia.


RSR/tsr.ch/agences

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T. Hirschhorn, artiste hors normes

L'artiste qui a conçu l'exposition "Swiss-Swiss Democracy", le Suisse Thomas Hirschhorn, est connu "pour son engagement sans compromis contre tout ce qu'il considère comme injuste et anti-démocratique", ajoute l'organisation. "Il se définit lui-même comme un Suisse convaincu."