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Disparition de Bruno Manser

Image tirée du dernier livre de Bruno Manser
Image tirée du dernier livre de Bruno Manser
L'écologiste bâlois Bruno Manser sera déclaré officiellement disparu courant janvier si on n'a pas de nouvelles de lui d'ici là. C'est aujourd'hui que prend fin la procédure civile entamée devant la justice bâloise.

Bruno Manser n'a plus donné signe de vie depuis le 23 mai 2000, date de la dernière lettre qu'il a envoyé à sa compagne, alors qu'il séjournait auprès des indiens Pénan à Bornéo.


Six expéditions pour retrouver l'ethnologue bâlois sont restées vaines. Aucune trace n'a pu être découverte, pas même ses affaires. Bruno Manser séjournait dans la forêt tropicale de Sarawak, sur l'île de Bornéo en Malaisie.


Le mystère le plus complet entoure les circonstances de sa disparition. Ses combats en faveur des populations autochtones menacées, les Pénan, ainsi que contre l'industrie du bois tropical, lui ont valu pas mal d'inimitiés en Malaisie.


C'est d'ailleurs parce que sa vie était potentiellement en danger au moment de sa disparition que la Cour de justice de Bâle a consenti à ouvrir une procédure officielle. Cette procédure permet de déclarer une personne disparue, puis décédée, avant le délai normal de 5 ans prévu par la loi.


Bruno Manser a donc été officiellement recherché pendant une année, tant en Malaisie qu'en Suisse. En l'absence de nouvelles indications sur son sort, il sera déclaré officiellement disparu.


La justice bâloise se donne encore quelques jours, le temps que d'éventuelles lettres arrivent sur ses bureaux. Ce sera ensuite au juge de prendre position.


Depuis sa disparition en mai 2000, à l'âge de 46 ans, ses amis n'ont jamais voulu perdre l'espoir de le retrouver. Mais aujourd'hui, le site internet du Fonds Bruno Manser ne cache pas son pessimisme.


RSR/Chrystel Domenjoz

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Une vie consacrée à la défense des Pénans

Bruno Manser est né à Bâle le 25 août 1954.
Après une formation de vacher, dès 1984, il vit dans la jungle de Bornéo, où il étudie la culture et le mode de vie des Pénans nomades.
Dans les années 1990, il entreprend de sensibiliser le public au sort de ces autochtones et aux conséquences environnementales et humaines de l'exploitation des bois tropicaux. En 1993, il commence une grève de la faim près du Palais fédéral. Il a reçu le prix du courage civique de l'Association des dirigeants d'entreprise chrétiens en Suisse et le prix Binding pour la protection de la nature et de l'environnement.
On est sans nouvelles de lui depuis le 25 mai 2000.