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L'aide internationale s'organise peu à peu

Aide alimentaire arrive peu à peu à Banda Aceh à Sumatra en Indonésie
Aide alimentaire arrive peu à peu à Banda Aceh à Sumatra en Indonésie
L'ONU a entamé des opérations de reconstruction de première urgence dans les pays frappés par les raz-de-marée du 26 décembre.

Le coordinateur de l'aide mondiale pour les Nations Unies, Jan Egeland, a souligné la difficulté de la tâche en Indonésie où de nombreuses zones restent inaccessibles dans la province d'Aceh, la terre la plus proche de l'épicentre du séisme. Selon lui, au moins la moitié des 50'000 habitants de la ville de Meulaboh ont péri. Djakarta estime en outre que le tsunami a fait quelque 390'000 réfugiés.


L'aéroport de Banda Aceh qui sert de plaque tournante pour l'aide humanitaire dans la région, a dû être fermé quelques heures, ce mardi matin, après qu'un avion cargo a raté son atterrissage. Le Boeing 737 qui venait de Djakarta est sorti de piste, sans faire de blessé. C'est une difficulté logistique supplémentaire à gérer alors que l'acheminement de l'aide depuis Banda Aceh s'avère souvent très difficile.


Un avion chargé de 40 tonnes d'aide suisse est d'ailleurs attendu ce mardi en Indonésie. 3 autres vols sont prévus mercredi, pour la même destination. Les plus hauts responsables de l'humanitaire helvétique se sont en outre envolés hier pour l'Asie du sud. Leurs missions doivent les mener en Indonésie et au Sri Lanka. L'une des priorités sur place est de tenter de gérer l'arrivée massive d'aide humanitaire.


Projet de reconstruction d'un village suisse


La Conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey doit passer cette journée de mardi au Sri Lanka, avant de repartir dans la soirée pour la Suisse. La conseillère fédérale fera face à un pays qui déplore 6 fois plus de morts que la Thaïlande, où elle se trouvait lundi. La cheffe de la diplomatie suisse a annoncé que Berne y soutiendrait la reconstruction d'un village thaï à hauteur de 2,3 millions de francs.


Dans ce pays, 24 experts helvétiques participent au travail d'identification des corps. Ce labeur ardu n'a pas pu véritablement commencer que lundi, les autorités thaïes ayant donné leur feu vert.


Réunion d'experts internationaux


Interpol convoque ce mardi une réunion mondiale à son siège de Lyon. Alors que 24 pays ont envoyé des experts en identification à Phuket, l'organisation internationale de police criminelle veut renforcer l'échange d'informations entre ces équipes.


Au moins 23 Suisses sont morts


Berne a confirmé hier la mort certaine de 23 Suisses dans le raz-de-marée. La majorité des décès ont été enregistrés en Thaïlande. Et le Département fédéral des affaires étrangères dit avoir peu d'espoir de retrouver vivants 105 autres voyageurs helvétiques.


En Scandinavie, les autorités ont revu drastiquement à la baisse le nombre de leurs ressortissants portés disparus. La baisse la plus spectaculaire concerne la Norvège : Oslo avait publié la liste des personnes recherchées, ce qui a permis d'y trouver de nombreuses inscriptions infondées.


Dans la Suède voisine, la polémique est aussi vive quant à la gestion gouvernementale de la crise. Le Premier Ministre a dû justifier hier sa décision de ne pas publier la liste des disparus. Il s'agit d'éviter que le domicile des personnes concernées soit cambriolé. De tels cas s'étaient produits, il y a 10 ans, lors du naufrage du ferry Estonia où des centaines de Suédois avaient péri.


RSR/agences

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La Birmanie a échappé au pire

Des photos satellite donnent à penser que la Birmanie a échappé au plus gros des tsunamis qui ont ravagé le littoral de plusieurs pays d'Asie du Sud-Est, a déclaré mardi le secrétaire d'Etat américain Colin Powell.
Mais le chef de la diplomatie américaine a précisé qu'il ignorait si la junte militaire au pouvoir à Rangoon disait ou non la vérité sur le bilan de la catastrophe sur son sol, qui ne serait que de 59 morts.