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Crash au Venezuela : 161 victimes, la plupart françaises

Un MD-82 de la compagnie colombienne West Caribbean Airways.
Un MD-82 de la compagnie colombienne West Caribbean Airways.
L'avion colombien qui s'est écrasé mardi matin au Venezuela transportait 153 passagers français, originaires de Martinique qui sont tous décédés.

Les huit membres d'équipage étaient quant à eux colombiens. L'avion est tombé entre 3h30 locales (9h30 suisses) et 3h45 dans une zone de montagne, la Sierra de Perija, dans l'ouest du Venezuela, à la suite de problèmes sur ses réacteurs, a annoncé à la télévision nationale le ministre de l'Intérieur vénézuélien Jesse Chacon.

Une majorité de Français


Le directeur de la protection civile vénézuélienne German Bracho a indiqué que la majorité des passagers étaient Français. Information confirmée par le président français Jacques Chirac qui a parlé d'"un très grand nombre de Français".


"Cet avion venait, selon nos informations, de l'aéroport de Tocumen (Panama) avec 153 passagers à son bord", avait annoncé M. Chacon. "A la suite d'un premier survol de la zone, effectué par la force aérienne vénézuélienne, nous estimons qu'il y a peu de chances de retrouver des survivants", avait-il ajouté.

Deuxième accident mortel


Bogota, l'aéronautique civile colombienne a indiqué que l'appareil, de type MD-82, appartenait à la compagnie West Caribbean. La compagnie a précisé que l'appareil transportait 153 passagers dont un enfant et 8 membres d'équipage.


Il s'agit du deuxième accident mortel en cinq mois pour West Carribean après la chute en mars d'un biturbo-hélices Let-410 qui avait eu des problèmes au décollage dans l'île de Providence et s'était écrasé contre une montagne. L'accident avait fait huit morts dont deux membres d'équipage et six des douze passagers.

Problème de réacteur


Le commandant de bord du MD-82 provenant de Panama et à destination de La Martinique a fait état d'un problème technique vers 02H00 heure de Bogota (9h suisses), selon l'aéronautique colombienne.


Selon le ministre vénézuélien de l'Intérieur, l'avion a rencontré un problème avec l'un des réacteurs puis quelques minutes plus tard, avec le second. "Il a commencé à descendre à une vitesse de 7'000 pieds par minute", a indiqué M. Chacon.

Explosion dans les montagnes


Des équipes de secours de la protection civile vénézuélienne et des hélicoptères de la force aérienne vénézuélienne ont été immédiatement envoyées sur les lieux de l'accident.


Selon la chaîne de télévision Globovision qui citait le directeur vénézuélien de la protection civile, Antonio Rivero, les autorités ont reçu un appel à l'aube signalant une explosion près de Machique, à 10 kms de la Sierra de Perija.


Des habitants ont affirmé à cette chaîne avoir vu une explosion dans les montagnes, zone actuellement très couverte et où il pleut.

Accès difficile


Un groupe de 22 secouristes colombiens est parti ce matin de la région de Valledupar en direction du village de Machique, près duquel l'avion s'est écrasé, a indiqué le directeur de la protection civile local Alberto Nieves.


M. Nieves a précisé que l'accès à la zone est difficile depuis le Venezuela, ce qui explique l'utilisation de sauveteurs venant de Valledupar. "Depuis Valledupar, nous sommes à quatre heures par route du lieu de l'accident où nous espérons arriver avant midi ce mardi (19h suisses)", a indiqué M. Nieves.


RSR/TSR/Agences

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Vive émotion en France

"Un très grand nombre de Français" ont été victimes du crash d'un avion de ligne dans l'ouest du Venezuela tôt mardi matin, avec 153 passagers à bord, selon un communiqué de l'Elysée.

Le président Jacques Chirac "a appris avec une très vive émotion l'épouvantable catastrophe aérienne qui s'est produite au Venezuela et dont ont été victimes un très grand nombre de Français", selon le communiqué.

Le chef de l'Etat "est en contact permanent avec le Premier ministre" Dominique de Villepin "afin que toutes les dispositions nécessaires soient prises sur place avec les autorités vénézuéliennes". Une cellule de crise a été ouverte au ministère des Affaires étrangères. Son numéro est le 0-800-174-174.

"Un grand nombre de passagers résidant en Martinique", Jacques Chirac "a demandé à François Baroin, ministre de l'Outre-mer de s'y rendre immédiatement". Ce dernier devrait quitter Paris en fin d'après-midi, selon son ministère. Une cellule de crise a également été mise en place à la préfecture de Martinique à Fort-de-France.

Le président français a exprimé "ses condoléances les plus attristées et sa profonde compassion aux familles des victimes".