Il s'agit de la quatrième catastrophe aérienne dans le monde depuis le début du mois d'août, pour un bilan total de 297 morts.
Cette boîte noire pourrait donner des indications sur les causes de l'accident, a indiqué le responsable des secours, le commandant Javier Perez, qui a ajouté que l'enregistreur des conversations du cockpit n'a pas été encore retrouvé. Les corps des victimes ont été emmenés à Maracaibo pour être identifiés, a déclaré le ministre de l'Intérieur vénézuélien Jesse Chacon.
La fiabilité du carburant a été mise hors de cause par les autorités du Panama, d'où est reparti l'avion. Mais le MD82, affrété par une compagnie colombienne, avait perdu une partie de son fuselage, le cône arrière, durant un vol le mois dernier. Il avait depuis été réparé et avait passé avec succès les inspections de sécurité lundi soir, selon la West Caribbean Airways, dont un autre avion s'est écrasé en mars.
Une chute très rapide
Le McDonnell Douglas MD82, un bimoteur construit aux Etats-Unis, ramenait en Martinique des vacanciers après leur séjour au Panama. Il s'est écrasé tôt mardi matin dans l'ouest du Venezuela une heure après son décollage, suite à une panne des deux moteurs.
L'avion s'était dérouté vers le Venezuela à la suite d'une panne de réacteur. Il est descendu à très grande vitesse (2'000 mètres par minute) avant de s'écraser entre 03h30 et 03h45 heure locale près de Machiques (nord-ouest du Venezuela), non loin du lac de Maracaibo.
Il s'agit de la quatrième catastrophe aérienne dans le monde depuis le début du mois d'août, pour un bilan total de 297 morts (la sortie de piste d'un Airbus A340 d'Air France le 2 août à Toronto, au Canada, n'avait pas fait de mort) et de la plus meurtrière en termes de victimes françaises dans l'histoire du transport aérien.
Compagnie en difficulté
La compagnie colombienne, créée en 1998 et en difficultés financières, a également été condamnée à 45'000 dollars d'amende pour des violations des règlements, parmi lesquels une surcharge des équipages en heures de vol, un manque de formation du personnel et l'absence d'enregistrement de certaines données de vol requises.
En juillet, West Caribbean avait dû suspendre ses vols pendant une semaine pour l'entretien de ses avions, à la suite d'un accident au décollage le 26 mars sur une île des Caraïbes colombiennes, qui avait fait huit morts.
RSR/agences
Crash d'Helios
Le Boeing chypriote qui s'est écrasé dimanche près d'Athènes avait déjà perdu de l'air en altitude en décembre dernier, selon un ancien chef mécanicien de la compagnie Helios Airways. "C'était sur un vol en provenance de Varsovie. Il y avait des indices d'échappement d'air depuis une porte, la porte de droite à l'arrière", a déclaré Kyriakos Pilavakis à la télévision grecque.
Selon les premiers éléments de l'enquête, l'avion aurait été brusquement dépressurisé, les températures et les niveaux d'oxygène auraient dégringolé et laissé tout le monde à bord inconscient et gelé alors que, longtemps avant de s'écraser, l'avion volait en pilotage automatique.
Vingt-six corps ont été identifiés par des parents, et leur autopsie a montré qu'ils étaient tous vivants au moment du crash, mais pas forcément conscients. Les médecins légistes cherchent également des traces de gaz toxiques dans la cabine de pilotage.
Les enquêteurs ont confirmé mardi que le copilote et deux hôtesses du Boeing 737 de la compagnie chypriote Helios Airways étaient vivants avant que l'avion ne percute une montagne des environs d'Athènes, tuant tous les 121 occupants.