Modifié

Le président iranien nie à nouveau l'Holocauste

Le président iranien persiste et signe...
Le président iranien persiste et signe...
Le président ultra-conservateur iranien a lancé mercredi de nouvelles attaques contres les Juifs et Israël, qualifiant l'Holocauste de "mythe", à l'occasion d'un rassemblement politique.

Mahmoud Ahmadinejad a répété par ailleurs que son pays ne cèdera pas d'"un iota" sur le nucléaire, à une semaine de la reprise des négociations avec les grands pays européens.


"Ils (les Occidentaux) ont inventé le mythe du massacre des juifs et le placent au-dessus de Dieu, des religions et des prophètes. Si quelqu'un dans leurs pays met en cause Dieu, on ne lui dit rien, mais si quelqu'un nie le mythe du massacre des juifs, les haut-parleurs sionistes et les gouvernements à la solde du sionisme commencent à vociférer", a déclaré Mahmoud Ahmadinejad lors d'un rassemblement devant plusieurs milliers de personnes dans la province iranienne du Sistan-Baloutchistan (sud-ouest).


"Si vous dites vrai que vous avez massacré et brûlé six millions de juifs durant la Seconde guerre mondiale (...) Si vous avez commis ce massacre, pourquoi ce sont les Palestiniens qui doivent en payer le prix? Pourquoi sous prétexte de ce massacre vous êtes venus au coeur de la Palestine et du monde islamique? (...) pourquoi avoir créé un régime sioniste factice?", a déclaré le président Ahmadinejad à l'adresse des Occidentaux.


"Notre proposition est celle-là : Donnez un morceau de votre terre en Europe, aux Etats-Unis, au Canada ou en Alaska pour qu'ils (les juifs) créent leur Etat", a-t-il ajouté. "Soyez certains que si vous faites cela, le peuple iranien ne protestera plus contre vous et soutiendra votre décision."


Protestations et menaces israéliennes


La réaction d'Israël ne s'est pas fait attendre. Le porte-parole du Premier ministre israélien a affirmé qu'Israël disposait des moyens militaires de se défendre contre l'Iran. "Dieu soit loué, Israël dispose des moyens de faire échec au régime extrémiste de l'Iran. Il n'y aura pas de seconde solution finale", a déclaré Raanan Gissin, faisant allusion à la Shoah.


Le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Mark Regev, a quant à lui exprimé l'espoir que "ces propos extrémistes du président iranien feront ouvrir les yeux à la communauté internationale et dissiperont toutes les illusions concernant ce régime".


L'Union européenne a elle aussi condamné "sans équivoque" les déclarations du président iranien contre Israël, estimant qu'elles étaient incompatibles avec "un débat politique civilisé".


Provocations multiples


En octobre dernier, le président iranien avait scandalisé la communauté internationale en jugeant que l'Etat hébreu "doit être rayé de la carte". Jeudi dernier, il a de nouveau provoqué une vague d'indignation dans les pays occidentaux en mettant en doute la réalité de l'Holocauste et suggérant à l'Allemagne et l'Autriche d'accueillir l'Etat israélien, qualifié de "tumeur" sur leur territoire.


L'Etat hébreu accuse l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire sous le couvert de son programme nucléaire civil, le chef d'état-major israélien, Dan Haloutz, estimant mardi que l'Iran possèdera dans les trois mois le savoir faire technologique pour fabriquer une bombe nucléaire.


L'Iran restera ferme sur le nucléaire


A ce sujet, le président iranien, qui parlait mercredi d'un ton ferme et déterminé, a tenu à souligner que son pays ne cèderait jamais sur le nucléaire alors que les négociations doivent reprendre le 21 décembre entre l'Iran et les grands pays européens (France, Allemagne, Grande-Bretagne), pour garantir que le programme nucléaire iranien ne dévie pas vers la fabrication de l'arme atomique.


"Soyez certains que nous ne reculerons pas d'un iota sur nos droits légitimes en matière nucléaire", a-t-il déclaré devant la foule. "Nous avons fait l'expérience de votre attitude passée et nous n'allons plus être dupes de vos propagandes mensongères", a-t-il déclaré, en faisant référence à la promesse des pays européens de fournir du combustible nucléaire à l'Iran s'il renonce à son programme d'enrichissement d'uranium.


RSR/AFP

Publié Modifié