Pourquoi décide-t-on de sʹinscrire ou de mourir avec EXIT? [Depositphotos - Melpomene]
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EXIT: choisir son heure

Décider du jour de sa mort. Avaler sa dose de pentobarbital. En Suisse, le suicide assisté est de moins en moins tabou. Les associations d’assistance au suicide ont de plus en plus de membres et le nombre de suicides assistés augmente régulièrement. EXIT, la principale association en Suisse romande, est passée d’environ 16 000 adhérent.e.s en 2010 à près de 31 500 en 2020. Si la pandémie ne semble pas avoir une influence sur ces morts « choisies », la question du choix de sa fin de vie devient cruciale. Avec des enjeux familiaux, éthiques, moraux importants. Que signifie une mort « digne » ? Quel est l’impact d’une telle décision pour les proches ? L’encadrement légal en Suisse est-il suffisant ? Comment le personnel soignant dans les hôpitaux, dans les EMS, vit cette normalisation du suicide assisté ?

Reportages  Francesca Argiroffo
Réalisation : Jean-Daniel Mottet
Production : Laurence Difélix

1er épisode

« Allo, je suis prêt… »

Pourquoi décide-t-on de s’inscrire ou de mourir avec EXIT ? Selon les statistiques, celles et ceux qui y font appel ont généralement plus de 65 ans, souffrent de cancer, de maladies neurodégénératives ou cardiovasculaires. Dans les locaux d’EXIT A.D.M.D Suisse romande à Genève, le standard répond aux nombreuses demandes de renseignement sur le suicide assisté. Gabriela Jaunin, la co-présidente de l’association et accompagnatrice, rend visite à Irène, une dame malade qu’elle suit depuis plus d’un an.

Pourquoi décide-t-on de sʹinscrire ou de mourir avec EXIT? [Depositphotos - Melpomene]Depositphotos - Melpomene
EXIT 1/5 - "Allo, je suis prêt…" / Vacarme / 25 min. / le 29 mars 2021

2e épisode

Point final

Stéphane n’avait que 46 ans lorsque le diagnostic est tombé : maladie de Charcot foudroyante. Il a décidé de prendre sa dose de pentobarbital le 25 janvier. Dans quel état d’esprit ? Une semaine avant sa mort, famille et amis lui rendent visite, chez lui, à Cudrefin.

Stéphane nʹavait que 46 ans lorsque le diagnostic est tombé: maladie de Charcot foudroyante. Il a décidé de prendre sa dose de pentobarbital le 25 janvier (image prétexte). [Depositphotos - CandyBoxImages]Depositphotos - CandyBoxImages
EXIT 2/5 - Point final / Vacarme / 25 min. / le 30 mars 2021

3e épisode

Au secours des familles

Comment vit-on le suicide assisté d’un proche? D’un mari, d’un fils, d’une sœur ? Si le libre arbitre de chacun.e est inaliénable, les morts volontaires ne se font pas toujours en paix et dans la sérénité. Les proches doivent souvent surmonter des sentiments de culpabilité, en plus de la douleur. Comment les accompagner au mieux ? Rencontre avec une veuve et la thanatologue Alix Noble qui a cheminé avec elle dans son processus de deuil.

Comment vit-on le suicide assisté dʹun proche? [Depositphotos - Mactrunk]Depositphotos - Mactrunk
EXIT 3/5 - Au secours des familles / Vacarme / 25 min. / le 31 mars 2021

4e épisode

L’article de la mort

L’article 15 du Code pénal a une seule exigence : les instances qui proposent une aide au suicide ne doivent pas le faire pour des mobiles égoïstes. Genève, Vaud et Neuchâtel ont des législations spécifiques, qui autorisent les associations d’assistance au suicide à intervenir dans les institutions de soins soutenues par l’État. En Valais, une loi similaire a été débattue et adoptée en février. Plongée au cœur du débat.

Pierre-Yves Maillard, lors du résultat des votations fédérales sur l'initiative d'Exit, Assistance au Suicide en EMS, visant a garantir l'accès à l'assistance aux suicides pour les residents d'EMS ainsi que sur un contre-projet du gouvernement. [Keystone - Laurent Gillieron]Keystone - Laurent Gillieron
EXIT 4/5 - Lʹarticle de la mort / Vacarme / 25 min. / le 1 avril 2021

5e épisode

Soigner jusqu’au bout

Le corps médical est souvent désemparé face à la mort « assistée ». Les soignant.e.s estiment que leur rôle est de soigner, éventuellement d’accompagner un.e malade en fin de vie, mais pas de l’aider à mourir. Visite de l’EMS de Beausobre à Morges, où l’on est confronté tous les jours aux questions de directives anticipées, de soins palliatifs, mais parfois aussi d’assistance au suicide.

Les soignant.e.s estiment que leur rôle est de soigner, éventuellement dʹaccompagner un.e malade en fin de vie, mais pas de lʹaider à mourir. [Depositphotos - fotoluminate]Depositphotos - fotoluminate
EXIT 5/5 - Soigner jusquʹau bout / Vacarme / 25 min. / le 2 avril 2021