L'horloge de sable

Pour l'ultime livraison de cette hebdomadaire, Christian Ciocca convie l'écrivain et traducteur d'origine alémanique Edouard Höllmüller à partager sa passion du vivant, de la francophonie, des poètes romantiques, des singes bonobos si pacifiques, des migrants de l'intérieur ou sur les routes du monde, du Congo et de la négritude, passion si bien défendue dans son essai de sur-vie "Dérives" publié dernièrement aux Editions d'en bas à Lausanne.

Avec le témoignage de son éditeur Jean Richard, un parcours pour lutter contre la mal-bouffe culturelle et la dominance de la langue du maître, l'anglais des affaires, un appel à une dimension plus spirituelle qui croise volontiers l'histoire médiévale à Saint-Ursanne, le goût des frontières jurassiennes et les arbres de son jardin, à Villars-sur-Fontenais, près de Porrentruy.

Réalisation: Alain Perrottet et Christian Ciocca.

Un grand merci à tous nos auditeurs qui nous ont suivi depuis le 9 janvier 1999, qui ont partagé avec nous les temps de la mémoire, les voix disparues, mais aussi à l'écoute des nombreux invités qui nous ont fait l'amitié de leur parole et de leurs savoirs.

Décédé en Belgique deux jours avant son 94e anniversaire, Mieczyslaw ou Mietek Grajewski, connu dès les années '70 sous le patronyme de Martin Gray, fut un témoin combatif de la Shoah en Pologne, survivant du ghetto de Varsovie et du camp d'extermination de Treblinka où périt toute sa famille. Il traversa aussi une autre tragédie, la mort de sa femme et de ses quatre enfants dans un incendie de forêt en Provence où la famille s'était installée pour ne poursuivre que le bonheur.

Dans sa rubrique inouïe, Blaise DuPasquier revient sur le parcours de ce grand résilient qui, par amour de la vie si présent dans la culture juive depuis des siècles, refusa de céder aussi bien devant la barbarie des bourreaux nazis que des coups du sort. Il en devint même une sorte de prophète malgré lui grâce au succès phénoménal de ses livres, puis de l'adaptation au cinéma de son premier ouvrage "Au nom de tous les miens" par Robert Enrico, avec Michael York dans le rôle principal. Un parcours exceptionnel qui fut pourtant remis en cause dans les médias et par certains historiens, doutant de la véracité de ses "aventures".

Réalisation: Didier Rossat. Nouvelle diffusion de l'émission du 21 mai 2016.

L’invité de Martin Heule dans la suissitude du mois défend depuis son adolescence toutes les expressions de la bande-dessinée. Il est aujourd’hui l’expert reconnu et le conservateur de la fabuleuse collection du Centre BD de la Ville de Lausanne, centre créé dans les années 1970 par Pierre Yves Lador sur la base des trésors de ce Soleurois érudit.

Si le Genevois Rodolphe Töpffer est reconnu comme l’inventeur de la bande-dessinée en 1827 avec les "Aventures de Monsieur Vieux-Bois", le neuvième art se porte bien en Suisse grâce à Derib, Cosey, Zep, Tirabosco, Wazem, Marini ou Chappatte et ses reportages dessinés. Pour éclairer les nouvelles tendances du neuvième art, Boris Bruckler, du Centre BD et documentaliste à RTS, esquisse pour nous le monde des mangas japonais et des applications numériques.

Réalisation: Alain Perrottet
Nouvelle diffusion de l'émission du 14 mai 2016.

La mort tragique de Benoît Violier, dimanche 31 janvier 2016, a révélé les dangers du plus beau, mais aussi du plus difficile métier du monde, selon ses propres termes : chef cuisinier.

Dans sa Rubrique inouïe, Blaise DuPasquier nous soumet le menu alléchant des grands noms de la gastronomie française, entre produits du terroir et marketing mondialisé.

Nouvelle diffusion de l'émission du 20 février 2016.

Dans son dernier essai "La Littérature en personne" paru chez Slatkine, l’écrivain et professeur à l’Université de Lausanne interroge les métamorphoses de l’auteur entre théâtralisation et incarnation de sa propre figure. Depuis le romantisme, l’écrivain a joué plusieurs rôles: héros, martyr, saint et aujourd’hui comédien dans les médias, très loin de la mort de l’auteur annoncée dans les années ’60.

Réalisation: Samuel Morier-Genoud et Christian Ciocca. Nouvelle diffusion de l'émission du 26 mars 2016.

Son sens de la provocation était si méthodique qu’on aurait tort, vingt-cinq ans après sa mort, de le chercher sur ce seul terrain… Il en cultivait beaucoup d’autres.

Sur les conseils de son père, russe juif, réfugié après la Révolution d’Octobre à Paris, Lucien Guinzburg se destinait à la peinture. Boris Vian le détourna du silence des toiles et le poussa dans la chanson dès 1958, à l’âge de trente ans. Il a brillé durant trois décennies, avec de purs joyaux et des bijoux en toc.