Signature du traité de Versailles par le peintre irlandais William Orpen (1878 - 1931). Parmi les compensations financières réclamées à l'Allemagne au terme de la Première Guerre mondiale, il y a notamment le versement de 47'312,1 tonnes d'or. Au cours d'avril 2014, celles-ci vaudraient environ 1'730 milliards de francs suisses. Avant même sa signature, le traité est qualifié de diktat par l'opinion publique allemande.
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Quand l'histoire s’emballe

Cette semaine, Histoire Vivante s’intéresse aux moments charnières de l’histoire, les époques où les repères changent et les lignes bougent.

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1er épisode

Benjamin Constant, un témoin privilégié

Tour à tour observateur, acteur, auteur et penseur, Benjamin Constant a été mêlé de près à l’une des époques les plus mouvementées de l’histoire européenne: la Révolution française, puis le Directoire, l’Empire et la Restauration. Chassé de Paris par Napoléon, le Lausannois crée à Coppet, en compagnie de Germaine de Staël, un cercle de réflexion très influent. Il contribuera à repenser la démocratie après la tourmente des guerres napoléoniennes.

Avec la participation de Léonard Burnand, Directeur de l'Institut Benjamin Constant de l'Université de Lausanne, raconte l’histoire de ce témoin hors-norme au micro d’Étienne Duval.

Façade sud du château de Coppet (VD), résidence de Germaine Necker, baronne de Staël-Holstein, plus connue sous le nom de Madame de Staël. C'est là que se réunissait ce qu'on appellera plus tard le "Groupe de Coppet", rassemblant notamment et de manière informelle Benjamin Constant, Madame de Staël ou Jean de Sismondi. Par ces réunions et les propos qui y étaient tenus, tous défiaient le Paris napoléonien. [wikimedia - Bernd Brägelmann]wikimedia - Bernd Brägelmann
Quand l’histoire s’emballe - Benjamin Constant, un témoin privilégié (1/5) / Histoire vivante / 29 min. / le 9 mai 2022

Photo: Façade sud du château de Coppet (VD), résidence de Germaine Necker, baronne de Staël-Holstein, plus connue sous le nom de Madame de Staël. C'est là que se réunissait ce qu'on appellera plus tard le "Groupe de Coppet", rassemblant notamment et de manière informelle Benjamin Constant, Madame de Staël ou Jean de Sismondi. Par ces réunions et les propos qui y étaient tenus, tous défiaient le Paris napoléonien. (© Bernd Brägelmann/wikimedia)

2e épisode

Naissance de la République de Weimar

En 1918, plusieurs empires s’effondrent, dont l’Empire allemand. Les Allemands se sentent humiliés et trahis par le traité de Versailles qui leur fait subir les réparations et l’humiliation.

Les fées ne se pressent pas non plus autour du berceau de la République de Weimar, née la même année. Elle connaîtra la révolution, les putschs, plusieurs crises économiques, le chômage et tombera en 1933 sous les coups de boutoir de Hitler. Elle a pourtant été un formidable laboratoire de libertés et de progrès sociaux.

Dans ce deuxième épisode de la série, l'historienne Marie-Bénédicte Vincent nous raconte sa trop brève existence et répond aux questions d’Etienne Duval.

Signature du traité de Versailles par le peintre irlandais William Orpen (1878 - 1931). Parmi les compensations financières réclamées à l'Allemagne au terme de la Première Guerre mondiale, il y a notamment le versement de 47'312,1 tonnes d'or. Au cours d'avril 2014, celles-ci vaudraient environ 1'730 milliards de francs suisses. Avant même sa signature, le traité est qualifié de diktat par l'opinion publique allemande.
Quand l'histoire s’emballe - Naissance de la République de Weimar (2/5) / Histoire vivante / 29 min. / le 10 mai 2022

Illustration: Signature du traité de Versailles par le peintre irlandais William Orpen (1878 - 1931). Parmi les compensations financières réclamées à l'Allemagne au terme de la Première Guerre mondiale, il y a notamment le versement de 47'312,1 tonnes d'or. Au cours d'avril 2014, celles-ci vaudraient environ 1'730 milliards de francs suisses. Avant même sa signature, le traité est qualifié de diktat par l'opinion publique allemande.

3e épisode

La bombe atomique

A Cuba, en octobre 1962, Américains et Soviétiques sont au bord de la guerre nucléaire. Kennedy et Khrouchtchev décident de reculer. Du moins, c’est la version officielle de cet incident, qui, pour la première fois met face à face deux détenteurs de la bombe atomique. Pourquoi et comment les grandes puissances se sont-elles dotées de cette arme terrifiante? Pourquoi les Américains l’ont-ils larguée sur Hiroshima et Nagasaki?

Etienne Duval a posé ces questions au chercheur indépendant Benoît Pelopidas et les réponses ne sont pas aussi évidentes qu'on le pense.

Le président cubain Fidel Castro répond au blocus naval du président Kennedy par l'intermédiaire de la radio et de la télévision cubaines, le 23 octobre 1962. Pour désamorcer la crise des missiles cubains, le président Kennedy avait promis de ne pas envahir l'île mais des documents récemment déclassifiés montrent qu'il est revenu sur sa promesse. Les accords américano-soviétiques qui avaient permis de résoudre la crise de 1962 n'étaient jamais devenus permanents. [KEYSTONE-AP Photo-Str]KEYSTONE-AP Photo-Str
Quand l'histoire s’emballe - La bombe atomique (3/5) / Histoire vivante / 30 min. / le 11 mai 2022

Photo: Le président cubain Fidel Castro répond au blocus naval du président Kennedy par l'intermédiaire de la radio et de la télévision cubaines, le 23 octobre 1962. Pour désamorcer la crise des missiles cubains, le président Kennedy avait promis de ne pas envahir l'île mais des documents récemment déclassifiés montrent qu'il est revenu sur sa promesse. Les accords américano-soviétiques qui avaient permis de résoudre la crise de 1962 ne sont donc jamais devenus permanents. (© KEYSTONE-AP Photo-Str)

4e épisode

Les racines profondes du conflit ukrainien

Le conflit ukrainien actuel plonge ses racines aux origines même de l’État russe, bien avant la chute de l'URSS en 1991. La grandeur de l’empire des tsars, puis les immenses sacrifices de l’Armée rouge lors de la Seconde Guerre mondiale résonnent encore de façon puissante dans l’inconscient collectif russe. L’indépendance conquise par l’Ukraine, jadis écartelée entre trois puissances, est, elle aussi, un mythe puissant à Kiev.

C’est cette histoire complexe que décrypte aujourd'hui le politologue Jacques Rupnik au micro d'Etienne Duval.

Récolte du foin dans l'oblast de Transcarpatie, à l'ouest de l'Ukraine. Au tournant du XXe siècle, la révolution industrielle ne touche pratiquement pas les Ukrainiens qui restent liés à la terre. L'industrie lourde et l'extraction minière emploient principalement des Russes tandis que l'agriculture industrielle est le fait de nobles Russes et Polonais ainsi que des colons allemands. Le commerce est lui aussi entre les mains des Russes et des Juifs. En conséquence, les villes principales sont habitées majoritairement par des non Ukrainiens. [wikimedia - Petr Adam Dohnálek]wikimedia - Petr Adam Dohnálek
Quand l'histoire s’emballe - Les racines profondes du conflit ukrainien (4/5) / Histoire vivante / 31 min. / le 12 mai 2022

Photo: Récolte du foin dans l'oblast de Transcarpatie, à l'ouest de l'Ukraine en 2006. Au tournant du XXe siècle, la révolution industrielle ne touche pratiquement pas les Ukrainiens qui restent liés à la terre. L'industrie lourde et l'extraction minière emploient principalement des Russes tandis que l'agriculture industrielle est le fait de nobles Russes et Polonais ainsi que des colons allemands. Le commerce est lui aussi entre les mains des Russes et des Juifs. En conséquence, les villes principales sont habitées majoritairement par des non Ukrainiens. (© Petr Adam Dohnálek / Wikimedia)

5e épisode

Ukraine, les échos des années 1930

L'invasion de l'Ukraine rappelle à certains d'autres invasions déclenchées par le Kremlin. Mais peut-on pousser la comparaison plus loin? Par exemple, avec la politique expansionniste de Hitler après son arrivée au pouvoir?

Dans ce dernier épisode de notre série, Etienne Duval poursuit sa conversation autour de ces questions avec Jacques Rupnik, le spécialiste franco-tchèque de l’Europe de l’Est et qui a connu le Printemps de Prague.

Manifestation contre l'invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes soviétiques et la répression brutale du "Printemps de Prague" dans le quartier de la gare à Zurich, fin août 1968. Sur la première banderole on peut lire "Oui au socialisme, non à la dictature". -Avec l'arrivée au pouvoir du réformateur Alexander Dubček en janvier 1968, le Parti communiste tchécoslovaque introduit le "socialisme à visage humain" et prône une relative libéralisation. Ce mouvement s'achève le 21 août 1968 avec l'invasion du pays par les troupes du Pacte de Varsovie. [KEYSTONE/Str]KEYSTONE/Str
Quand l'histoire s’emballe - Ukraine, les échos des années 1930 (5/5) / Histoire vivante / 29 min. / le 13 mai 2022

Photo: Manifestation contre l'invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes soviétiques et la répression brutale du "Printemps de Prague" dans le quartier de la gare à Zurich, fin août 1968. Sur la première banderole on peut lire "Oui au socialisme, non à la dictature". Avec l'arrivée au pouvoir du réformateur Alexander Dubček en janvier 1968, le Parti communiste tchécoslovaque introduit le "socialisme à visage humain" et prône une relative libéralisation. Ce mouvement s'achève le 21 août 1968 avec l'invasion du pays par les troupes du Pacte de Varsovie. (© KEYSTONE/Str)

Documentaire TV

Avant la catastrophe

Les correspondants de presse étrangers présents à Berlin ont décrit l’inexorable conquête du pouvoir menée par le parti national-socialiste entre 1930 et 1933.

Qu’ont-ils écrit des faiblesses de la démocratie allemande, des conséquences du krach, des luttes entre nazis, communistes et sociaux-démocrates? Ont-ils été, à leur tour, fascinés par le Führer allemand?

Documentaire à voir ici jusqu'au 14 juillet 2022

Avant la catastrophe