Dans les rues de Paris, Evenepoel s'est ajouté aux plus célèbres monuments du monde. Le Belge de 24 ans a réussi une performance ahurissante, notamment dans les rues de Montmartre. Troisième du dernier Tour de France, doré samedi dernier, champion du monde en ligne en 2022, champion du monde du contre-la-montre, Remco Evenepoel ajoute une nouvelle ligne à un palmarès XXL.
Le Belge s'est fait une belle frayeur à moins de 4 kilomètres de l'arrivée lorsqu'il a subit une crevaison. Mais comme son avance était substantielle (1'15), sa médaille d'or n'a pas été mise en danger, grâce aussi la la prompte réaction de son mécanicien.
Stefan Küng 7e
Seul le Français Valentin Madouas a été en mesure de suivre le rythme d'Evenepoel durant une partie de la course, avant d'être lâché à 15km du but lors du second des trois montées de la colline de Montmartre. Il termine avec une médaille d'argent qui constitue le plus beau résultat de sa carrière.
Son compatriote Christophe Laporte a complété le podium en réglant au sprint un groupe dans lequel figurait Stefan Küng. Le Thurgovien a longtemps fait partie d'un groupe de poursuivants qui se battait pour l'argent puis le bronze, mais il a craqué dans la dernière ascension de Montmartre. Il s'est toutefois battu pour revenir sur ses compagnons de route et a finalement pris la 7e place.
Van der Poel battu
Grand favori de la course en ligne, Mathieu van der Poel, s'est fait piéger, tout comme Wout van Aert, lors de l'accélération du groupe de Remco Evenepoel et Stefan Küng à 60km de l'arrivée. Le Néerlandais de 29 ans a tout tenté ensuite pour revenir, mettant à contribution son coéquipier Dylan van Baarle, sans succès, le champion du monde en titre terminant à une décevante 12e place
Au sein de ce "peloton des battus", le Bernois Marc Hirschi a tenté de suivre les coups pour revenir au contact des meilleurs, sans toutefois y parvenir. Il s'est finalement classé 16e.
ats/btro
Küng a été malade ces derniers jours
Le 7e rang de Stefan Küng lui a valu un nouveau diplôme. Mais le Thurgovien a dû lutter ces derniers jours contre des troubles gastro-intestinaux. "Deux ou trois jours ne suffisent pas pour se refaire une santé complète, a relevé Küng. Mais je suis quand même fier de moi. Après cette période difficile, j'arrive à voir le côté positif. J'ai roulé juste durant toute la course. Seulement si tu n'as plus rien dans le réservoir, tu ne peux rien faire". Le rouleur de la Groupama-FdJ reste toutefois assez optimiste. "La course d'aujourd'hui montre que si la roue tourne du bon côté, une médaille est à nouveau possible. J'espérais être au top de ma forme à Paris, mais on ne décide pas de tous les paramètres", a-t-il regretté.