La compétition genevoise aura lieu le 6 décembre
La 31e Course de l'Escalade fera le plein de participants le 6 décembre prochain. Le meilleur marathonien européen, l'Obwaldien Viktor Röthlin, sera de la partie.
L'exceptionnel succès de la Course de l'Escalade à Genève, dont
la 31e édition rassemblera plus de 26'000 participants samedi 6
décembre, dépasse largement le cadre de l'épreuve proprement
dite.
Ces dernières semaines, les entraînements guidés offerts par les
organisateurs ont attiré à chaque fois quelque 2000 coureurs.
"Dimanche dernier à Plan-les-Ouates, nous étions exactement
2145 pour l'entraînement", annonce fièrement le président du
comité d'organisation Jean-Louis Bottani, qui a emmené dans la
campagne genevoise, avec ses amis du Stade Genève, la longue
procession des coureurs sur trois parcours mesurés (2 km pour les
enfants, 5 pour les dames et 8 km pour les messieurs), sur des
distances similaires à celles de l'Escalade.
Une semaine plus tôt, ils étaient déjà 2200 à Meinier, toujours un
dimanche matin. Et ainsi de suite pendant les sept dimanches qui
précèdent la course. Ces entraînements collectifs, avec
échauffements et étirements, sont à chaque fois ponctués par une
collation offerte par les communes d'accueil.
Succès sans fin
"C'est cela, le truc le plus incroyable de l'Escalade,
s'enthousiasme Jean-Louis Bottani. Voir autant de gens heureux
courir pour le simple plaisir est émouvant". Le train est
modéré: les meneurs d'allure dictent un rythme de 10 km/h, maximum
10,3 km/h, et personne ne dépasse. Mais certains sont lâchés quand
même. Dans dix jours, l'Escalade frôlera son record
d'inscriptions.
Les organisateurs ont enregistré 26'680 concurrents, tout près des
27'402 de la 30e édition, l'an passé. Les promoteurs pensaient
qu'une fois le soufflé du 30e anniversaire retombé, la
participation retomberait. Mais il n'en est rien, l'Escalade
s'affichant plus que jamais parmi les épreuves les plus populaires
au monde. La progression des deux dernières années est due au boom
des catégories les plus jeunes (11 ans et moins), en particulier
chez les "poussins" (5 à 9 ans), dont le nombre a plus que doublé
en deux ans.
Au point que de nombreuses bousculades sont à craindre sur
l'étroit parcours des Bastions. Le walking marche aussi très fort,
alors que les catégories adultes traditionnelles sont
stables.
si/tai
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Röthlin en exemple
Au niveau de l'élite, les organisateurs ne font pas d'efforts particuliers, la demande étant plus forte que l'offre. Les Africains de l'Est, Ethiopiens surtout et Kényans, se bousculent pour obtenir un dossard, se contentant le plus souvent, à peu de choses près, d'une nuit à l'hôtel et de l'éventuelle prime d'arrivée (pour les meilleurs). Principale exception cette année: Viktor Röthlin.
L'Obwaldien, médaillé de bronze des Mondiaux sur marathon, sera la vedette. Pour s'assurer sa présence et une bonne vitrine médiatique, les organisateurs ont un peu délié les cordons de la bourse (sa prime de départ est estimée à environ 10'000 francs).
"Viktor est un chic type. Nous ne voulons pas tomber dans le sport spectacle, avec toutes les dérives que cela peut entraîner, mais engager des coureurs dont nous pouvons penser qu'ils sont propres et respectueux d'une certaine éthique", résume le gardien du temple Jean-Louis Bottani.