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Kambundji lance sa saison aux Inspiration Games

Sportive suisse de l'année 2019, Mujinga Kambundji lance sa saison jeudi au Letzigrund à l'occasion des Inspiration Games. "Je n'ai plus couru de 150 mètres depuis 10 ans. Je réussirai certainement mon record personnel", glisse-t-elle le sourire aux lèvres.

"Je veux avant tout prendre du plaisir à Zurich", où la pandémie de coronavirus a contraint les organisateurs du Weltklasse à innover. "Ca sera cool pour les athlètes comme pour les téléspectateurs. Je suis curieuse de voir ce que je vaux", poursuit la Bernoise.

Mujinga Kambundji se mesurera à distance sur 150 m à la Bahaméenne Shaunae Miller-Uibo, qui courra à Bradenton en Floride, et à l'Américaine Allyson Felix, en lice à Walnut en Californie. Avec quelques certitudes: "Je me sens de mieux en mieux à l'entraînement, je fais les choses de plus en plus vite", glisse-t-elle.

"Mais je suis en phase de pré-compétition. Je vois que ça fonctionne à l'entraînement, mais il est impossible de comparer mon état de forme avec celui que j'avais l'an dernier ou de prédire pour l'instant une quelconque performance chronométrique", tempère la médaillée de bronze du 200 m des Mondiaux 2019.

"Je serai plus rapide dans un mois", assure une Mujinga Kambundji qui a pour l'heure fait des Championnats de Suisse (11/12 septembre à Bâle) et du meeting de Bellinzone (15 septembre) ses deux grands objectifs de l'année.

ats/alt

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Une saison de transition

Bête de compétition, Mujinga Kambundji doit donc se contenter d'une saison de transition. "Il n'y aura pas de grande performance dans un grand événement cette année. Mais on peut aussi réaliser de belles choses dans de plus petits meetings", se réjouit la Bernoise. "Pour l'instant je prévois de rester en Suisse. Mais je reste ouverte. Il faut être flexible et prendre ce qui viendra". Envisage-t-elle tout de même quelques escapades à l'étranger? "Tout dépendra de l'évolution de la situation sanitaire. Si les règles sont bien respectées, comme c'était le cas à Oslo (réd: théâtre des Impossible Games le 11 juin) et comme ça le sera à Zurich, je peux m'imaginer voyager à l'étranger".

"J'ai appris à m'écouter"

En ce moment, la Bernoise se prépare essentiellement sous la férule d'Adrian Rothenbühler. Ses contacts avec son autre coach Steve Fudge, établi à Londres, se limitent pour l'heure à des vidéoconférences ou à des coups de téléphone. "J'ai de toute manière l'habitude de m'entraîner en solitaire. J'ai appris à m'écouter et à prendre mes propres décisions", enchaîne Mujinga Kambundji, qui ne regrette pas une seconde d'avoir fait l'impasse sur la dernière saison en salle. Et encore moins d'avoir renoué avec ses études en économie pendant le semi-confinement. "Je pensais reprendre après ma carrière. Là, j'espère les finir en cours de carrière", s'enthousiasme la Bernoise, qui a passé des examens en juin.

Huit épreuves, dans sept lieux différents

Pandémie de coronavirus oblige, le meeting Weltklasse ne peut être organisé sous sa forme habituelle. Ses organisateurs ont mis sur pied des "Inspiration Games" qui réuniront 30 athlètes opposés à l'occasion de huit épreuves, sur sept sites répartis dans six pays. Chaque épreuve mettra aux prises trois participants - ou trois équipes - qui représenteront l'Europe, l'Amérique du Nord et le Reste du monde. Trois Suissesses sont pour l'heure annoncées partantes, au Letzigrund: Mujinga Kambundji, Lea Sprunger et Ajla Del Ponte.

Coronavirus oblige, le Weltklasse (ce soir à 20h00 sur RTS2) ne peut être organisé sous sa forme habituelle. Ses organisateurs ont mis sur pied des "Inspiration Games" qui réuniront 30 athlètes opposés à l'occasion de 8 épreuves, sur 7 sites répartis dans 6 pays. #RTSsport pic.twitter.com/psuttwjajQ

— RTS Sport (@RTSsport) July 9, 2020