Les Africains toujours maîtres du marathon de Boston

Malgré une forte opposition américaine cette année, les
Africains restent les maîtres du marathon de Boston. La 113e
édition de cette épreuve, la plus ancienne du genre au monde, a été
remportée par l'Ethiopien Deriba Merga - déjà vainqueur du marathon
de Houston en janvier - en 2h08'42" et par la Kényane Salina Kosgei
en 2h32'16".



Merga (28 ans), le troisième Ethiopien à inscrire son nom au
palmarès de ce marathon, a ainsi effacé sa désillusion olympique de
Pékin où il avait laissé échapper la médaille de bronze au finish
(4e). Il s'est détaché juste avant la fameuse montée de Heartbreak
Hill, dans la deuxième partie, pour distancer le Kényan Daniel Rono
de 50". Le grand espoir américain Ryan Hall complète le podium en
2h09'40".

Une course féminine serrée, mais lente

La course féminine a été indécise jusqu'au bout, Kosgei
l'emportant au sprint avec moins d'une foulée d'avance sur
l'Ethiopienne Dire Tune. L'Américaine Kara Goucher avait mené
jusqu'à 1,5 km de l'arrivée avant de concéder finalement 9" sur le
duo, réussissant néanmoins le premier podium américain féminin
depuis 1992.



La course féminine a été la plus serrée de l'histoire à Boston
(une seconde d'écart) mais également la plus lente depuis 24 ans et
le succès de l'Américiane Lisa Larsen Weidenbach en 1985
(2h34'06").



En raison des conditions assez difficiles, les records du parcours
(2h07'14" par le Kényan Robert Cheruiyot et 2h20'43" par sa
compatriote Margaret Okayo) n'ont pas pu être approchés. "Le vent
était assez fort. J'ai décidé que je devais tenter ma chance, et
j'y suis allée", a relevé Salina Kosgei.

Cheruiyot manque la passe de quatre

Les vainqueurs ont empoché 150'000 dollars et reçu la
traditionnelle couronne de lauriers. Gagnant à quatre reprises
(2003, 2006, 2007 et 2008) de cette course qui est la seule au
monde à exiger des temps limite pour ses quelque 20'000 inscrits,
le Kényan Robert Cheruiyot a dû se contenter cette fois du 5e rang
(2h10'06").



agences/dbu