Blessé, Joly renonce à son rêve olympique

"J'ai une boule autour du périoste à mi-mollet qui m'empêche de m'entraîner normalement. La douleur est supportable mais je ne veux pas prendre le risque d'aller dans le mur en courant un marathon", a déclaré le Jurassien, apparu en petite forme il y a quinze jours aux 15 km de Chiètres (11e en 48'36).

Des examens (radios et IRM) passés entre-temps à Bienne et à Macolin ont révélé un problème dont la nature et l'origine exactes restent à déterminer. Joly se soumettra prochainement à de nouveaux tests à la Crossklinik à Muttenz, où a été opéré dimanche Fabian Cancellara, avant de définir la suite de son programme.

"J'ai encore de belles années"

En attendant, il prend son mal en patience et compte revenir au plus tard pour les courses sur route automnales, avec notamment la défense de sa couronne à Morat-Fribourg. "Je reste parfaitement motivé pour la suite, et le marathon garde ma priorité", précise Joly. Le Jurassien aurait dû réaliser 2h14' sur marathon pour aller à Londres, soit gagner un peu plus d'une minute et demie par rapport à son record personnel (2h15'38 en 2008 à Ottawa).

"Quand je vois ce que réalise encore un Viktor Röthlin à 38 ans, je me dis que j'ai encore de belles années", observe le Franc-Montagnard, qui a déjà démontré, en cross surtout, avoir le format international. Ses trois places dans le top 20 aux Championnats d'Europe de la spécialité (13e en 2010, 10e en 2009, 17e en 2008) en attestent. A l'avenir, Joly renoncera cependant dans une large mesure au cross pour se concentrer sur la route. Il a du reste renoué avec son coach portugais Alfredo Braz, sous la conduite duquel il avait réalisé ses 2h15'38 il y a quatre ans.

si/alt