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La crédibilité de l'athlétisme "renforcée"

Le temps des duels palpitants entre Gay et Powell sur la piste est révolu. [Thanassis Stavrakis]
Le temps des duels palpitants entre Gay et Powell sur la piste est révolu. - [Thanassis Stavrakis]
La crédibilité de l'athlétisme est "renforcée" à chaque fois qu'un cas de dopage est mis au jour, estime la fédération internationale d'athlétisme, à la suite des contrôles positifs concernant notamment les sprinters Tyson Gay et Asafa Powell.

"L'engagement de l'IAAF en matière de lutte contre le dopage dans l'athlétisme est inébranlable", rappelle Nick Davies, porte-parole de l'instance. "La crédibilité de notre programme antidopage, et de notre sport est renforcée chaque fois que nous sommes capables de mettre au jour un nouveau cas, et nous avons le plein soutien de tous les athlètes, entraîneurs ou responsables qui croient en un sport propre".

"Un programme riche"

"Nous avons une obligation d'éthique vis-à-vis de la majorité des athlètes. C'est pour eux que nous avons construit un programme qui est riche, qui cherche loin, et qui est sophistiqué. Le fait que nous soyons capables de détecter et de mettre à l'écart de notre sport les athlètes qui ont bafoué notre réglementation antidopage doit être compris en ce sens."

L'athlétisme a été ébranlé dimanche, à moins d'un mois des Mondiaux de Moscou (10-18 août), par l'annonce des contrôles positifs de l'Américain Tyson Gay (produit non révélé) et du Jamaïcain Asafa Powell (oxilofrine, stimulant). En l'espace de quelques heures, ce sont les deuxième (Gay 9"69) et quatrième (Powell 9"72) performeurs mondiaux de l'histoire sur 100m qui ont révélé qu'ils avaient été contrôlés positifs.

agences/lper

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Le milieu se dit "attristé"

Le milieu de l'athlétisme est "attristé" au lendemain de l'annonce de plusieurs cas de contrôles positifs touchant le sprint américain (Tyson Gay) et jamaïcain (Asafa Powell, Sherone Simpson notamment). L'atteinte à l'image est évidente.

"C'est dommage pour l'athlétisme, mais ça montre aussi que dans notre sport, les meilleurs se font prendre", estime Patrick Magyar, l'organisateur du meeting de Zurich et initiateur de la Ligue de diamant.

Le patron du "Weltklasse" a une vue nuancée: "Dans le cas des Jamaïcains, je reste superprudent. Le produit invoqué (l'oxilofrine, un stimulant) se retrouve dans des médicaments, en Suisse par exemple, et dans des compléments alimentaires. Que dira-t-on dès lors dans quelques jours si l'analyse de échantillon B se révèle négative? En attendant, je refuse de taper sur les athlètes", souligne-t-il.

Cela dit, Patrick Magyar reste plus que jamais un partisan de "la tolérance zéro" en matière de dopage. Il fait partie des organisateurs intransigeants, aux côtés notamment des Scandinaves, autrement dit des patrons de meetings qui n'invitent pas les athlètes ayant subi par le passé une suspension de deux ans ou plus, même si la peine a entre-temps été purgée.

Cela ne signifie pas pour autant qu'un Justin Gatlin, autrefois suspendu pour quatre ans, ne participera plus jamais au "Weltklasse", car Patrick Magyar se retrouve ballotté entre son intransigeance de principe et ses obligations d'organisateur faisant partie de la "Diamond League".

Si Gatlin par exemple reste en course pour gagner la Ligue de diamant dans sa discipline, il se peut que Zurich soit obligé de l'inviter le mois prochain. /si