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Zbären et Urech, les deux "fausses soeurs"

Malgré beaucoup de points communs, Noemi Zbären et Lisa Urech ne sont pas si proches. [Alessandro Della Valle]
Malgré beaucoup de points communs, Noemi Zbären et Lisa Urech ne sont pas si proches. - [Alessandro Della Valle]
Elles viennent toutes les deux de Langnau im Emmental, disputent la même discipline avec chacune des résultats prometteurs au plan international en espoirs et juniors, et pourtant elles se côtoient peu. Noemi Zbären et Lisa Urech seront en lice dès mardi aux Championnats d'Europe à Zurich, avec des envies de finale.

En 2011, Lisa Urech appartenait à l'élite mondiale, avec son chrono de 12''62 qui la plaçait dans le top 6 planétaire et des apparitions régulières en Ligue de diamant. Puis les ennuis de santé se sont succédé, marqués par trois opérations à la hanche, des interrogations sur la suite à donner à la carrière et une rentrée en 2014 à un niveau décevant.

Urech s'est accrochée

"J'ai souvent douté à force de me lever le matin avec constamment des douleurs", confie Lisa Urech. "Parfois, je n'avais pas d'énergie, plus d'envie. Heureusement, mon entourage, soit mon entraîneur Sven Rees et Patrick Magyar, ont toujours continué à croire en moi. Ce fut décisif."

Car aujourd'hui, la Bernoise est convaincue d'avoir surmonté ses peines et ses démons. "J'ai eu le déclic aux Championnats de Suisse à Frauenfeld", raconte-t-elle. "Cela m'a libérée. Ce n'était pas un exploit, simplement le reflet de ce que je suis capable de faire." Lisa Urech pense avoir retrouvé ses automatismes et sa confiance. Elle n'hésite pas à dire: "Il faudra à nouveau compter avec moi ces prochaines années!"

Letzi [KEYSTONE - STEFFEN SCHMIDT]
Letzi [KEYSTONE - STEFFEN SCHMIDT]

Vice-championne du monde juniors en 2012, Noemi Zbären est un talent à l'état pur. Grande (1m77), dotée d'une carrure athlétique qui lui permet de s'illustrer également à l'heptathlon, l'Emmentaloise est sur le point de s'affirmer en élite. Contrairement à Urech qui est souvent basée à Stuttgart, elle est restée au pays, ce qui lui permet de poursuivre en parallèle des études en biochimie à l'Université de Berne.

"Un entraînement pas tous les temps"

"Mes études me permettent de trouver un équilibre quand tout ne va pas comme prévu en athlétisme", relève-t-elle. "Et inversément, l'athlétisme m'aide à me défouler et à me vider la tête après une journée d'études." Noemi Zbären est une athlète tout-terrain: "Je m'entraîne dehors par tous les temps, qu'il pleuve, qu'il fasse froid ou qu'il grêle. Je suis prête à affronter toutes les conditions."

Pour les deux Bernoises, l'aventure à Zurich peut mener en finale mais peut aussi s'arrêter en demi-finales. L'obstacle est élevé dans cette discipline, pas moins de 20 Européennes ayant couru en moins de 13'' cette année

si/bond

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