Les organisateurs avaient refusé de reporter la course, expliquant avoir embauché du personnel médical supplémentaire alors que la capitale chinoise était couverte d'un épais voile blanc.
Les particules fines PM2,5, qui peuvent pénétrer en profondeur dans les poumons, ont atteint des niveaux supérieurs à 400 microgrammes par m3 dans certains quartiers de Pékin.
Le niveau maximum quotidien recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) est de 25.
Un pays miné par la pollution
Depuis des années, la Chine est minée par la pollution de son air, due au charbon qui sert à produire l'électricité dans cette économie en forte croissance et par l'augmentation du nombre de voitures sur les routes.
La course a été remportée par l'Ethiopien Girmay Birhanu Gebru en 2h10'42. Sa compatriote Fatuma Sado Dergo est devenue la plus rapide chez les dames, avec un temps de 2h30'03.
si/baru
"On est censé courir pour sa santé"
En franchissant la ligne d'arrivée après 42,195 km de course, certains coureurs ont tenté de minimiser les risques. "Je suis habitué à la pollution", a expliqué Liu Fan. Mais sa femme lui a offert un bouquet de fleurs en estimant que l'air ambiant était "horrible".
"Quand j'ai vu l'état de mon masque au bout de dix kilomètres, je me suis dit 'trop c'est trop'", a déclaré Chas Pope, coureur britannique de 39 ans. "C'est plutôt ridicule, on est censé courir pour sa santé", a-t-il ajouté.
Les organisateurs ont expliqué qu'il aurait été "très difficile" de retarder la course car "près de la moitié des athlètes viennent d'autres pays ou d'autres régions que Pékin".
La qualité de l'air était tellement médiocre que certains participants ont dû jeter l'éponge
Some of the runners have given up in the 2014 Beijing Marathon due to the serious air pollution in Beijing. pic.twitter.com/GoVpxcPcKH
— People's Daily,China (@PDChina) 19 Octobre 2014