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Bubka ou Coe à la tête de la fédé internationale

"Bubka vice-président et Coe président, c'est un ticket rêvé", affirme le président de la fédération italienne. [B.Guay/AC Poujoulat]
"Bubka vice-président et Coe président, c'est un ticket rêvé", affirme le président de la fédération italienne. - [B.Guay/AC Poujoulat]
Sergueï Bubka face à Sebastian Coe, le perchiste aux 35 records du monde et le prince du demi-fond, pour un duel de légendes: la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) aura au moins la certitude mercredi d'avoir un nouveau président qui fait référence.

Sur le front des pronostics, rien n'est joué. Même si des médias ont dénombré 37 pays en faveur du Britannique, contre seulement 6 pour son rival ukrainien, le jeu d'intox ne fait que commencer, jusqu'au vote.  Et puis ces 43 pays qui ont déjà annoncé publiquement leur choix représentent moins d'un quart du contingent des 214 nations appelées à se prononcer.

"Je suis très confiant", a indiqué à l'AFP l'ancien perchiste, bien loin de se considérer comme l'outsider dans la course à la succession du Sénégalais Lamine Diack, qui ne se représente pas à 82 ans. "Je suis un homme de résultat. On verra mercredi", a ajouté Bubka, qui a reçu sur place les renforts de Vitali Klitschko, ex-champion du monde de boxe chez les lourds, et de l'ancienne star du football Andreï Shevchenko.

L'ambivalence de Bubka

Finalement, le talon d'Achille de Bubka c'est peut-être son ambivalence. Il est aussi candidat à un poste de vice-président. Ce qui fait dire au président de la fédération italienne, Alfio Giomi, qui votera Coe: "Coe président et Bubka vice-président, c'est un ticket rêvé".

A la veille de l'heure décisive, le congrès de l'IAAF s'est prononcé pour le vote électronique. En fait, nombreux étaient ceux favorables au retour du vote papier après le +bug+ pour l'élection de Bubka à la vice-présidence en 2011 et, plus récemment, les problèmes rencontrés à Kuala Lumpur lors de la désignation par le Comité international olympique de la ville hôte des Jeux d'hiver 2022.

afp/bao

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Bubka, le Tsar de la perche vise toujours plus haut

Sergueï Bubka, l'ancien Tsar de la perche, s'est servi de sa discipline comme d'un aiguillon pour sa carrière de dirigeant sportif, dont il espère qu'elle connaîtra un nouveau sommet avec la présidence de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF). L'ancien athlète aux 35 records du monde, champion olympique et sextuple champion du monde, a connu beaucoup de succès dans sa carrière sportive.

Mais sa vie et sa trajectoire d'homme ont suivi les bouleversements géopolitiques de l'Europe de la fin du XXe siècle. D'abord soviétique, puis représentant de la CEI (Communauté des Etats indépendants) aux JO de Barcelone en 1992, Bubka, fils d'un soldat de l'Armée Rouge, a terminé sa carrière en 2000 en représentant l'Ukraine.

Lors de ses dernières années, le perchiste a habilement géré le grand saut vers une carrière de dirigeant sportif. Membre du Comité international olympique (CIO) dès 1999, il y a présidé la commission des athlètes à partir de 2002 jusqu'en 2008.

Coe, l'homme de la dernière ligne droite

Autrefois ténor des 800 et 1500m, Sebastian Coe fait encore confiance à son talent de "finisseur" pour précéder sur le fil l'Ukrainien Serguei Bubka, ex-tsar de la perche, dans la course à la présidence de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF). Comme sur la piste, le Britannique, âgé de 58 ans, est resté maître dans l'art de terminer fort.

Un rappel: portant l'étendard de Londres, l'ex-champion avait déjà soufflé à Paris, grande favorite, l'organisation des jeux Olympiques 2012. Député conservateur de 1992 à 1997, puis à la tête du comité d'organisation des derniers Jeux, le prétendant à la succession de Lamine Diack s'est aussi montré redoutable en coulisses et homme d'affaires avisé.