Tout est question de point de vue. Une quarantaine de pays ont obtenu au moins un podium à Pékin. Pour beaucoup d'entre eux, la médaille récoltée représente l'arbre qui cache la forêt. Comme c'était le cas pour la Suisse aux Mondiaux 2007 à Osaka, où le bronze de Viktor Röthlin masquait des résultats dans l'ensemble bien en retrait sur la piste et dans les concours. Cette fois, l'inverse s'est produit: l'élite suisse s'est densifiée, avec pas moins de 7 places dans les 16 premiers, dont 4 parmi les 10 (Noemi Zbären 6e sur 100 m haies, Kariem Hussein 9e sur 400 m haies, Mujinga Kambundji 10e sur 200 m et Selina Büchel 10e sur 800 m).
Des promesses pour l'avenir
Les Helvètes, clairement, ont montré le maillot. Il faut remonter aux glorieuses années 1980 et 90 et à 2001, avec le titre mondial sur 800 m d'André Bucher, pour retrouver autant de motifs de satisfaction. Et pourtant, l'exploit, la performance spectaculaire qui auraient pu soulever l'enthousiasme ont fait défaut. Question de temps? Les 2 records nationaux de Kambundji (11''07 sur 100 m et 22''64 sur 200 m) représentent autant de promesses, de même que le niveau de Hussein et Büchel. Ces deux-là n'ont pas eu la chance de leur côté, comme l'a relevé le chef de la délégation suisse, Peter Haas.
"Un bilan très positif"
"Le bilan est très positif, même s'il a manqué un point culminant", a estimé Peter Haas. "Nous avions formulé des objectifs élevés (sept places dans le top 16 dont trois dans les huit premiers) afin de donner confiance à nos athlètes. Il y a eu de petites déceptions, comme Nicole Büchler à la perche ou peut-être Hussein, qui a perdu le rythme sur la fin en demi-finale en ne parvenant pas à attaquer la dernière haie sur sa bonne jambe. Mais ça n'est pas passé loin. Nous étions aussi venus à Pékin avec des jeunes (comme Caroline Agnou à l'heptathlon, Angelica Moser à la perche), afin de les motiver et de leur apprendre à jouer dans la cour des grands."
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si/bolt