Le rapport met en évidence un système de dopage et de couverture institutionnalisé en Russie et souligne également qu'une "culture du mensonge profondément ancrée" et la "corruption" étaient en vigueur dans les plus hautes sphères de l'IAAF. Les preuves ont d'ores et déjà été transmises à Interpol, qui va coordonner une enquête mondiale. Interpol travaille maintenant avec ses pays membres susceptibles d'être concernés par l'enquête, notamment Singapour.
La Commission d'éthique du CIO a par ailleurs demandé lundi la suspension provisoire de l'ex-président de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), Lamine Diack, comme membre honoraire du Comité international olympique. L'ancien président de l'IAAF, en poste jusqu'en août dernier, est soupçonné d'avoir reçu des sommes d'argent en contrepartie de la couverture de pratiques dopantes, principalement en Russie. Il a été mis en examen pour corruption passive et blanchiment aggravé par la justice française.
>> A lire aussi : Athlétisme - IAAF et Jacky Delapierre
afp/bao
Deux reportages qui épinglent la Russie
La Russie est depuis près d'un an au centre des soupçons de dopage. Deux reportages réalisés par la chaîne ARD, en décembre 2014 puis en août 2015, ont levé le voile sur des pratiques douteuses. Diffusé début décembre à la télévision allemande, le documentaire intitulé "Dopage confidentiel: comment la Russie fabrique ses vainqueurs", accusait le pays de doper massivement ses sportifs et de contrôler les échantillons de sang testés.