"Nous devons agir sans tarder", a-t-il ajouté. Le double champion olympique du 1500 m (en 1980 et 1984) s'est dit "profondément choqué" et navré par les révélations."Ma responsabilité est claire: il y a eu des problèmes, et nous devons voir comment les régler", a poursuivi Lord Coe. L'IAAF a donné jusqu'à la fin de la semaine à la Fédération russe (ARAF) pour s'expliquer...
M. Coe "ne sait pas" s'il sera possible à cette dernière de faire le ménage d'ici aux JO de Rio l'été prochain. "Il y a de nouveaux dirigeants en Russie, je les ai ai rencontrés. Mais on a besoin d'une nouvelle culture dans l'athlétisme russe", a-t-il souligné.
L'IAAF se dit prête à se regarder dans la glace: "S'il y a eu des erreurs, des dysfonctionnements dans la gouvernance de notre sport et dans le programme de la lutte antidopage, nous sommes là pour les réparer et nous allons le faire", a assuré le nouveau président. "Nous devons continuer à protéger les athlètes propres propres et redonner confiance en notre sport. Mais il nous faudra du temps pour remonter la pente."
Le CIO avait exprimé lundi déjà sa confiance en la nouvelle équipe dirigeante et en Sebastian Coe pour qu'ils prennent les mesures qu'il convient. Selon "L'Equipe", Coe a de fortes chances de faire son entrée au CIO en août prochain.
si/adav
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L'accréditation du laboratoire de Moscou suspendue
L'Agence mondiale antidopage a annoncé la suspension avec effet immédiat de l'accréditation du laboratoire antidopage de Moscou. Il s'agit de la première conséquence des recommandations présentées lundi par une commission d'enquête indépendante de l'AMA sur le scandale mêlant dopage et corruption en Russie.
"La suspension, qui prend effet immédiatement, interdit le centre antidopage de Moscou de mener des activités en lien avec l'Agence mondiale antidopage, incluant l'analyse d'échantillons d'urine et de sang. Le centre antidopage de Moscou dispose de 21 jours pour faire appel de cette décision devant le Tribunal arbitral du sport", explique l'AMA dans un communiqué.
Australie et Grande-Bretagne pour une exclusion
Plusieurs responsables d'instances sportives se sont déclarés favorables, mardi, à une éviction des athlètes russes des compétitions internationales en 2016, y compris des Jeux olympiques de Rio. L'Australie et la Grande-Bretagne ont clairement fait connaître leur avis.
Le président de la Fédération britannique d'athlétisme (UKA) Ed Warner espère des sanctions sévères contre la Russie, quitte à exclure "un ou deux athlètes russes innocents pour le bien du sport", lors d'une interview sur la radio "BBC 4".
"Si la Russie n'est pas à Rio, je pense que cela améliorera la réputation de l'athlétisme parce que le public saura que tous les athlètes en compétition sont propres et participent dans le véritable esprit des Jeux olympiques", a lancé devant la presse à Sydney la chef de mission du Comité olympique australien pour les JO 2016, Kitty Chiller.