La participation a doublé en six ans. En 2009, il y avait eu 18'973 classés. Ils devraient être près de 38'000 samedi, déduction faite des quelque 10-11% de défections enregistrées traditionnellement par rapport aux inscriptions. Au-delà de l’aspect populaire, qui constitue le coeur de l’événement organisé sur deux jours (avec le walking vendredi), les organisateurs mettent toujours un point d'honneur à réunir un plateau d’élite de qualité.
Les dizaines de milliers de spectateurs massés dans la vieille ville verront-ils enfin un Suisse succéder au palmarès à Pierre Délèze, dernier vainqueur helvétique à Genève, il y a 25 ans? Tadesse Abraham (33 ans) en a l’étoffe, lui qui vient d’enchaîner deux succès à Bulle et à Bâle, autres courses automnales réputées.
si/alt
Forfait "mystère" de Kipyatich
Les chances de Tadesse Abraham sont montées en flèche depuis l’annonce du forfait, qui reste inexpliqué, du joyau kényan Abraham Kipyatich, vainqueur des deux dernières éditions.
Mais il y aura d’autres Kényans au départ, forcément coriaces, comme Dickson Kurui et Patrick Ereng, l’Ethiopien Guta Fikru et l’Erythréen établi en Suisse Simon Tesfay, ainsi que le Marocain Mohammed Boulama. Face à eux, le marathonien zurichois Christian Kreienbühl, qualifié pour les JO de Rio, travaillera sa résistance sur les 7,32 km de ce parcours tourmenté.
Les Suissesses devraient jouer un rôle en vue. Martina Strähl, gagnante de Morat – Fribourg en 2013 et très en forme cet automne, aura les meilleures cartes, tandis que Maja Neuenschwander est au début d'un nouveau cycle après son magnifique record de Suisse sur marathon, fin septembre à Berlin (2h26'49). Dans la forme de sa vie, la Valaisanne Léanie Schweickhardt a les moyens d’aller les chatouiller. Mais la grande favorite sera l’Ethiopienne Helen Bekele, qui a archidominé la concurrence récemment à Bulle et à Bâle.
Pour la première fois cette année, les femmes, qui forment 51 % des inscrits, seront en majorité. Autre fait marquant, pas moins de 16'575 coureurs participeront à l'épreuve pour la première fois, signe que le flot n’est pas prêt de tarir.