Sans émettre de soupçons de complicité avec la Russie, la commission indépendante (CI) de l'AMA, dans son rapport dévoilé le 9 novembre à Genève, avait relevé qu'elle n'était pas satisfaite par les explications du LAD concernant la destruction d'échantillons que le laboratoire avait été chargé de réanalyser. Désireux de tirer l'affaire au clair, le CHUV avait annoncé dans la foulée le lancement d'un audit interne. Celui-ci "disculpe le LAD", relève le Centre universitaire hospitalier vaudois.
Dans les faits, le LAD avait été chargé de réanalyser 67 échantillons russes. Sur ce nombre, comme indiqué précédemment, 12 n'ont pas pu être retestés (pour des raisons techniques). Sur les 55 qui ont pu être réanalysés, un cas anormal (positif) a été détecté. "Ce cas a été conservé conformément aux normes de l'AMA pendant trois mois au minimum", relève l'audit du CHUV.
Le LAD a demandé à l'AMA des instructions sur les 12 échantillons non analysés et a précisé que 54 échantillons (négatifs) avaient été détruits. Par retour du courriel, l'AMA a alors donné ses instructions sur les 12 échantillons concernés, sans fournir d'indications sur la partie consacrée à la destruction des 54 tests négatifs.
si/jbla